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Affaire CP vs Vimen Sabapati

Les arguments du DPP attendus

22 janvier 2024, 09:00

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Les arguments du DPP attendus

La demande de révision judiciaire déposée par le commissaire de police, Anil Kumar Dip, pour contester la libération sous caution de Vimen Sabapati, a été appelée devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul lundi dernier. Le Directeur des poursuites publiques, Mᵉ Rashid Ahmine, a également participé à cette joute juridique en déposant une demande pour faire partie du procès. Le CP a présenté un contre-affidavit s’opposant à la demande du DPP. Le DPP a demandé du temps pour répliquer aux objections du CP. Entre-temps, Vimen Sabapati maintient dans son affidavit que la motion du CP est «politiquement motivée et mal conçue». Le DPP devra soumettre son affidavit le 2 février.

L’enjeu de cette contestation est la libération sous caution de Vimen Sabapati, arrêté le 3 mai 2023 par la Special Striking Team à Port-Louis en possession de 10,35 kg d’héroïne dans son véhicule. La saga juridique a débuté le 26 septembre 2023 lorsque le tribunal de Port-Louis a accordé la liberté sous caution à Vimen Sabapati, suscitant la contestation immédiate du commissaire de police.

Anil Kumar Dip a déposé une motion contestant cette décision, demandant l’annulation de la libération sous caution et renvoyant l’affaire devant le tribunal de Port-Louis. Mᵉ Ahmine souhaite également prendre part à cette joute juridique, mais le CP s’y oppose. La demande du DPP a été acceptée, et l’affaire a été reportée au 2 février, date à laquelle les parties devront à nouveau comparaître devant la Cour suprême. Dans un affidavit déposé le 23 octobre, l’ancien entraîneur de Muay Thaï de 39 ans évoque une machination visant à «le piéger avec de la drogue». L’avouée de Vimen Sabapati, Mᵉ Ayesha Jeewa, a également soulevé des objections préliminaires face à la demande du CP. Elle ajoute que la motion de celui-ci est mal conçue, dans la mesure où il a omis d’obtenir l’autorisation de la Cour suprême avant de demander un tel ordre. Elle précise que la requête ne relève pas de la portée de l’article 4(4) (a) de la Bail Act. Elle ajoute que Vimen Sabapati a été «persécuté, arrêté injustement et est une victime du gouvernement, du CP et de la Special Striking Team». La défense du CP est aussi attendue.