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Marche pacifique dans la capitale

Les artistes disent: «Les nou viv!»

22 décembre 2023, 10:06

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  • Les rues de la capitale étaient bondées d’artistes hier.

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Les rues de la capitale étaient bondées d’artistes hier. Bruno Raya, Blakkayo, Murvin Clelie, Maeva Martin et Dr Boyzini, entre autres. Non, ceci n’est pas l’affiche d’un concert ou encore celle du plus grand concert de tous les temps, mais bien une rencontre. Une rencontre avec l’histoire pour beaucoup en ce mois de décembre. Ces artistes chanteurs, danseurs, musiciens, slameurs, photographe et dj se sont donnés rendez-vous dans la capitale pour une marche pacifique pour demander : le droit de travailler. Oui, voilà un bon moment maintenant qu’ils, qu’on a tous au moins une fois écoutés ou vus sur scène, ne peuvent s’exprimer là où ils le font le mieux : sur la scène locale. Pourquoi ? Ils se retrouvent face à des concerts annulés à la dernière minute pour cause de manque de permis. Après avoir sollicité une rencontre avec les autorités et le ministre des Arts et du patrimoine culturel, qui s’est avéré vaine selon les artistes, la solution a été de marcher dans les rues de Port-Louis pour scander leurs revendications.

Cette fois, ce n’est pas muni d’instruments ou de micro qu’ils se sont exprimés (la police n’en ayant pas autorisé l’usage), mais avec des drapeaux mauriciens et des pancartes. Les slogans étaient divers mais se ressemblaient quand même : «Lindistri lamizik pé mor». Ou encore : «Less nu viv.» Hommes, femmes, enfants, artistes anciens ou émergents, la différence ne comptait pas au Champs-de-Mars hier. Même si chacun s’est exprimé à travers son art respectif, tous ces artistes se sont accordés sur une même note hier : celle du «aret do do». Mené par l’infatigable Zanzak Arjoon et le tonitruant Bruno Raya, les artistes ont contesté le fait que les concerts soient annulés à la dernière minute. Les restrictions de la police, en donnant l’autorisation de manifester, étaient claires : pas de porte-voix. Néanmoins, ces artistes avaient de la voix à donner, un cadeau du très haut dira Zanzak Arjoon après le début de la marche sous une pluie battante. Une pluie qui n’allait en aucun cas arrêter cette machine venue réclamer le droit de travailler pour pouvoir passer un mois de décembre rempli.

«Nou pa volér. Nou konn santé. Less nou santé», nous dira Bilygane, jeune chanteur en vogue en ce moment. «Nous espérons que nos démarches ne seront vraiment pas vaines car c’est un combat qui nous tient à cœur», rajoutera Elvis Héroseau du groupe Otentik Groove. Dr Boyzini fera, lui, allusion à une pancarte. «Notre détermination sera aussi solide que notre pancarte.» Bruno Raya, indéboulonnable, scandera les différents slogans, allant d’«Avinash dan vid!» à «less nou viv», en passant par «lévé do mo pep» a «les lamizik zwé, less nou déroulé». Zanzak Arjoon encouragera la foule à reprendre les paroles d’une chanson improvisée sur place.

La police présente en grand nombre a assuré la sécurité des artistes en bloquant quand il le fallait la deuxième voie de la route pour éviter tout risque d’accident. Les efforts des hommes en bleu, qui ont aussi marché sous la pluie, ont été salués, eux qui sont souvent les derniers remparts. C’est devant le bureau du Premier ministre que les artistes ont marqué un stop et où les paroles de l’hymne nationale ont retenti, pour ensuite mettre à la marche dans le calme.

Rencontre de l’union des artistes et du ministre Avinash Teeluck : «Des jours meilleurs arrivent prochainement»

Au même moment où les artistes manifestaient dans les rues, le syndicat des artistes, Union of Artists, avait rendez-vous avec le ministre des Arts, Avinash Teeluck. Plusieurs points ont été abordés nous dira la présidente de l’union, Joëlle Coret, dont le fait de fournir un endroit correct pour la tenue des concerts. Il a aussi été question de la construction d’un one-stop shop pour permettre aux artistes de faire toutes les démarches de permis. Selon Joëlle Coret, le ministre s’est montré très ouvert face aux revendications des artistes et a promis d’apporter les changements qu’il faut. «On a formulé la demande pour qu’il y ait une allocations pour les artistes qui n’ont pas travaillé en ce mois de décembre et on a aussi évoqué à nouveau ce qui avait été annoncé au Parlement pour le stade Anjalay en tant que lieu de concert.» Des précisions sont attendues lors d’une autre rencontre artistes-ministre le jeudi 28 décembre à 11 heures.

Le ministre Teeluck : «Ne pas se laisser berner entre artistique et politique»

Cette marche n’est pas passée inaperçue auprès du ministre des Arts et du patrimoine culturel qui a indiqué que son ministère se penche sur la question. Des améliorations sont attendues sur l’octroi de permis pour l’organisation de concert. Néanmoins, le ministre Teeluck a attiré l’attention sur la marche en rappelant qu’il ne faut pas se laisser berner par les motifs derrière les marches et en précisant qu’il se peut que ceux-ci soient poussés par une motivation politique.