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Condamné à 35 ans de prison
Les biens de Nooroodeen Puttaroo remis à l’État après 15 ans
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Condamné à 35 ans de prison
Les biens de Nooroodeen Puttaroo remis à l’État après 15 ans
La décision de la Cour suprême permettra à l’État de récupérer une grosse somme d’argent provenant des comptes bancaires du condamné.
Quinze ans après la condamnation du trafiquant de drogue, la Cour suprême a ordonné la saisie de tous ses biens provenant de sources illégales par l’Asset Recovery Unit et qui seront remis à l’État.
La Cour suprême a ordonné que les biens et l’argent saisis de Nooroodeen Puttaroo, condamné à 35 ans de prison par la cour d’Assises en 2008, soient remis à l’Asset Recovery Unit. Ce pactole ira dans les caisses de l’État. La juge Gaytree Jugessur Manna a conclu que l’argent qui se trouvait sur les comptes bancaires du condamné provenaient de sources illégales.
Ce n’est que 15 ans après la condamnation de Nooroodeen Puttaroo que l’Asset Recovery Unit a enclenché la procédure de confiscation pour l’argent et les biens saisis. Il s’agit, entre autres, des sommes de Rs 614 083,15, Rs 905 000, Rs 1 250 000 et Rs 162 148,80 se trouvant sur différents comptes bancaires à Bank One et d’autres biens enregistrés à son nom. Bank One devra ainsi remettre tout l’argent au Recovered Assets Fund à la State Bank of Mauritius.
En 2008, Nooroodeen Putarroo avait été reconnu coupable d’avoir tenté de prendre possession de 2,890 grammes d’héroïne, dont la valeur marchande était estimée à Rs 28 millions, dans le but de les distribuer dans le circuit local. Le 4 avril 2002, Nooroodeen Puttaroo, qui travaillait comme superviseur dans une usine de textile, s’était rendu au pensionnat Lotus, à Port-Louis. Il devait récupérer, d’un couple indien, une valise contenant de l’héroïne. Dans sa déposition à la police, l’accusé avait relaté qu’il s’était rendu dans ce pensionnat pour rencontrer une prostituée et passer une journée avec elle. Mais cette version avait été rejetée par le juge Paul Lam Shan Leen qui siégeait alors aux Assises. Il s’était basé sur le témoignage du propriétaire du pensionnat qui avait affirmé qu’il ne louait des chambres qu’aux étrangers. Nooroodeen Putarroo avait été condamné après avoir passé cinq ans en détention préventive à la prison de Beau-Bassin.
La juge Gaytree JugessurManna a pris en compte le fait que Nooroodeen Puttaroo percevait un salaire mensuel de Rs 7 000 et n’avait pas pu expliquer comment une telle somme d’argent se trouvait sur ses comptes bancaires.Dans un premier temps, Nooroodeen Puttaroo avait indiqué qu’il était le propriétaire d’un supermarché et avait reçu cet argent de la compagnie d’assurance après l’incendie du commerce. Mais il n’avait pas pu fournir des preuves pour motiver cette explication. La Cour devait aussi prendre note du fait qu’après son arrestation en 2002, il n’y avait plus de versements d’argent sur ses comptes.
«Dans le cas présent, il n’est que raisonnable d’attendre de la part du défendeur des explications sur la façon dont il a obtenu des sommes d’argent conséquentes sur ses quatre comptes bancaires alors que son salaire mensuel n’était que de Rs 7 000. En effet, les sommes sur les quatre comptes dépassent de manière disproportionnée son salaire de superviseur», a conclu la juge Jugessur-Manna.
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