Publicité

Mayotte

Les blocages continuent au lendemain d'affrontements

1 février 2024, 21:50

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Les blocages continuent au lendemain d'affrontements

Des barrages routiers bloquaient toujours la circulation jeudi en plusieurs endroits de Mayotte, pour protester contre l'insécurité et l'immigration dans ce territoire français de l'océan Indien, a constaté une journaliste de l'AFP.

Depuis le 22 janvier, des membres d'un collectif citoyen et des habitants bloquent les principaux axes routiers pour protester contre l'insécurité et l'immigration dans le département le plus pauvre de France.

Ils demandent notamment l’expulsion de réfugiés originaires d’Afrique des Grands Lacs, installés dans un camp de fortune, à proximité du stade de Cavani, à Mamoudzou. Les premières opérations de démantèlement du camp de réfugiés n'ont pas calmé leur colère.

Dans un communiqué, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a assuré que *«le démantèlement du camp de Cavani se poursui(vait)»-.

A Paris, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que 50 réfugiés de ce campement accueillant des réfugiés de l'Afrique des Grands Lacs, catalyseur des tensions à Mayotte, seraient transférés en métropole cette semaine, après 30 autres la semaine dernière.

Gérald Darmanin a également dit vouloir durcir le droit du sol à Mayotte, déjà affermi en 2018 pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores voisines.

Interrogé sur la violence qui touche ce territoire de l'océan Indien, où les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre sont quasi quotidiens, le ministre a estimé que "le problème de fond" était la nécessité de «changer le droit à Mayotte».

Le collectif affiche de son côté sa détermination à poursuivre le mouvement, critiqué par des chefs d'entreprises et agriculteurs.

«Il y a urgence à régler les sujets de sécurité à Mayotte, mais ce n’est certainement pas en pénalisant l'éducation de nos enfants, les établissements de santé et l'économie que le pays avancera», a indiqué dans un communiqué l'entreprise du bâtiment IBS, qui a mené une action en justice contre des manifestants bloquant l'accès à son site.

Le Syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte a également demandé à pouvoir travailler, afin d'«éviter des pertes sur le bétail comme sur les fruits et légumes, destinés, pour rappel, à l'alimentation de l'île».