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Les caractéristiques que devra posséder le successeur de Toussaint
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Les caractéristiques que devra posséder le successeur de Toussaint
Le ministre de l’Autonomisation de la jeunesse, des Sports et des Loisirs sortant, Stephan Toussaint, ne figure pas parmi les candidats de l’Alliance Lepep pour les prochaines élections. Il a été laissé sur la touche lors de l’exercice de la distribution des tickets, ce en dépit d’avoir été, tout le long de son mandat, le symbole mobile du MSM, s’affublant en permanence de l’orange. Malheureusement pour lui, il n’y a eu, jusqu’ici, aucun mouvement genre «retourn nou Toussaint».
Pourtant, l’île Maurice vient récemment de vivre des moments les plus glorieux de son histoire sportive, avec sa toute première médaille paralympique à Paris grâce à l’exceptionnel Yovani Philippe. Quelques semaines auparavant à Kobe au Japon, Noemie Alphonse s’était adjugé respectivement le titre de championne du monde et vice-championne du monde aux 100m et 400m T54. Anaïs Angeline avait également enlevé le titre de vice-championne du monde du saut en longueur dans la catégorie T37. A croire que Stephan Toussaint n’a aucun crédit dans ces réalisations !
Bref, le chapitre de «monsieur à l’orange» au ministère des Sports est donc clos. A notre niveau et celui des véritables amoureux du sport, le souhait est que son successeur soit plus efficace. Mais surtout davantage un passionné qu’un politicien. Quelqu’un qui ne soit pas le serviteur de son «leader» mais celui des sportifs et de la jeunesse mauricienne. Quelqu’un qui comprenne vraiment les besoins, les difficultés, les défis auxquels font face nos athlètes, particulièrement ceux qui aspirent à la haute performance, et nos jeunes et qui soit capable d’élaborer un plan pour les aider à se réaliser.
On a besoin d’une personne déterminée à redonner de la vigueur à nos disciplines collectives. Puisqu’à l’heure actuelle, elles sont presque toutes à la traîne. Le basket-ball masculin n’a plus été en mesure d’accrocher un podium aux Jeux des îles de l’océan Indien depuis plus de trois décennies. Le dernier podium remontant à 1990. Quant au basket féminin, on peut, aujourd’hui, compter sur les doigts d’une seule main le nombre d’équipes que l’on a sur notre sol. Lors du dernier championnat, elles étaient seulement… quatre en lice. Le handball ! Cette discipline n’existe simplement plus à Maurice. Cela fait plus d’un an maintenant depuis que l’on n’a plus de compétitions locales. La faute à des dirigeants incompétents qui ont conduit la discipline au fond du précipice sans jamais avoir été rappelés à l’ordre par le ministre Toussaint. Par son silence et son inaction, il s’est rendu complice du marasme dans lequel se trouve actuellement cette discipline.
En ce sens, on a besoin de quelqu’un qui soit ferme. Capable de trancher là où c’est nécessaire et quand ça l’est. Et non quelqu’un qui prend une décision pour ensuite revenir sur celle-ci, comme cela a été le cas dans le football. Cette discipline, jadis glorieuse, devenue aujourd’hui, hélas, à cause des nombreuses insuffisances de ses dirigeants, sujet de moquerie pour nous-mêmes, Mauriciens. Ça c’est terrible, quand les contre-performances répétitives de notre équipe nationale, au lieu d’un serrement de cœur, provoquent de l’amusement quand elles ne laissent pas indifférent.
Le chantier est énorme, que ce soit au niveau du sport ou celui des jeunes, dont une bonne partie est malheureusement en pleine décadence. Drogue, accidents, violences sont en train de la décimer sans que des actions concrètes ne soient menées pour arrêter le massacre. Alors que le successeur de Toussaint ne soit pas le produit d’un calcul ethnique, non plus un «yes-man» ou celui qu’on envoie au sport et à la jeunesse parce qu’on n’a pas pu lui trouver une place ailleurs, mais qu’il soit une personne engagée, convaincante et capable de prendre la mesure de ses responsabilités.
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