Publicité
Revers de la Special Striking Team
Les charges contre Harish Chundunsing abandonnées
Par
Partager cet article
Revers de la Special Striking Team
Les charges contre Harish Chundunsing abandonnées
C’est entouré de sa famille qu’Harish Chundunsing a appris la bonne nouvelle.
La magistrate Karuna Dwarka-Davay du tribunal de Curepipe a abandonné, hier, les charges qui pesaient contre Harish Chundunsing, arrêté le 9 mai par la Special Striking Team (SST) sous l’accusation de pervertir le cours de la justice. Cette décision fait suite à la demande du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) qui, après avoir examiné le dossier, a conclu à un manque d’éléments de preuve solides pour justifier des poursuites. Cette décision soulève une fois de plus des questions sur les arrestations fondées sur des accusations insuffisamment étayées.
Après six mois, l’ancien journaliste se dit soulagé que cette affaire soit enfin close. «C’était un cauchemar qui a commencé le 9 mai», a-t-il déclaré. Dans sa requête, l’avocat d’Harish Chundunsing, Mᵉ Shailesh Seebaruth, a soulevé plusieurs points pour étayer sa demande, notamment l’absence de l’aval du bureau du DPP avant le dépôt des charges et les préjudices subis par son client à la suite de son arrestation. Celui-ci a également évoqué «la mauvaise foi de la SST» dans son enquête.
En effet, le représentant du DPP, Mᵉ Oberoi Dawoodharry, a informé la magistrate qu’après examen du dossier à charge, aucun élément n’a été trouvé pour poursuivre cette affaire et obtenir une condamnation. Le DPP a ainsi recommandé «aucune action ultérieure». Cette décision met en lumière l’importance cruciale d’avoir des preuves solides et tangibles avant de porter des accusations graves contre un individu.
Par ailleurs, Mᵉ Seebaruth a demandé à obtenir les procès-verbaux du tribunal ainsi qu’une copie du mandat de perquisition effectuée au domicile d’Harish Chundunsing le 10 mai, soit le lendemain de son arrestation. L’avocat estime que le mandat de perquisition serait illégal car il a été signé par un officier de la SST alors qu’il s’agit d’une infraction relevant de l’ICTA Act. L’inspecteur Nundlall, qui n’était pas en possession du document, n’a pas été en mesure de fournir davantage d’informations. La demande sera ainsi transmise à l’officier enquêteur de cette affaire.
Il était reproché à Harish Chundunsing d’avoir posté une vidéo en ligne, accusant les membres de la SST d’avoir «planté» des preuves dans l’affaire Vimen Sabapati. Ce dernier avait été arrêté après que 10,35 kg d’héroïne ont été retrouvés dans sa Ford Raptor à Port-Louis. Harish Chundunsing avait été arrêté le 9 mai par la SST, dirigée par l’ASP Ashik Jagai, sous l’accusation provisoire de pervertir le cours de la justice.
Publicité
Les plus récents