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Poste de «Chief Forensic Scientist» au FSL
Les dessous d’une nomination stupéfiante à l’unité des drogues
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Poste de «Chief Forensic Scientist» au FSL
Les dessous d’une nomination stupéfiante à l’unité des drogues
Le Forensic Science Laboratory se retrouve une fois de plus en proie à des controverses en raison de mauvaises pratiques de la direction. Outre les retards dans les rapports des analyses de drogue, qui entravent le bon déroulement des enquêtes criminelles et des procédures judiciaires, les nominations destinées à protéger certains font aussi jaser.
Deux postes avaient été créés dans le Budget 2023-2024 : Chief Forensic Scientist et Chief Forensic Technologist. Alors que le poste de Chief Forensic Technologist a été rempli l’année dernière, le poste de Chief Forensic Scientist restait toujours vacant. Les tentatives de la direction pour faire de l’unité des drogues une section à part entière, comme la biologie et la chimie, ont jusqu’à présent échoué. Il apparaît clairement que ce poste a été créé pour le protégé du directeur, qui a été désigné responsable de l’unité des drogues. Cependant, ce dernier ne remplissant pas les critères de la Public Service Commission (PSC), n’a pu être nommé.
Tel qu’il est actuellement établi, le laboratoire n’a que deux sections : la biologie et la chimie. L’unité des drogues ne fonctionne pas indépendamment. La direction du FSL aurait elle-même fait comprendre que le nouveau poste de Chief Forensic Scientist était destiné à l’unité des drogues de la section chimie. Cependant, la section chimie dispose déjà d’un Chief Forensic Scientist, ce qui soulève des questions : comment peut-on nommer quelqu’un comme Chief Forensic Scientist pour l’unité des drogues alors qu’il ne s’agit que d’une unité chapeautée par la section chimie ? Les tentatives de la direction pour faire de l’unité des drogues une section à part entière, comme la biologie et la chimie, n’ont jusqu’à présent pas abouti.
La nomination de ce protégé de la direction à la tête du service d’analyse des drogues, avec des avantages financiers supplémentaires, continue à susciter des critiques et l’on déplore que rien n’a été fait au niveau du bureau du Premier ministre pour décanter la situation malgré tous les retards dans les analyses au FSL et le fait que ce dysfonctionnement entrave le judiciaire. Les équipes à l’unité des drogues semblent opérer selon leurs propres règles, sans supervision. Cette situation contraste fortement avec d’autres sections du FSL telles que la biologie et la chimie, qui bénéficient d’une gestion plus structurée et d’une supervision efficace de leur travail sous la supervision des Chief Forensic Scientists dans ces sections.
Par conséquent, dans ces conditions, il est impossible de nommer un nouveau scientifique en chef pour l’unité des drogues. Cependant, le bureau du Premier ministre (PMO) semble fermer les yeux sur tout ce qui se passe au FSL et le syndicat aurait confirmé que le poste de Chief Forensic Scientist était bel et bien financé pour l’unité des drogues de la section chimie.
Malgré ses représentations pour une promotion, la personne légitimement éligible à ce poste n’a pas été nommée. Le poste reste donc vacant. Toutes les voies sont explorées pour nommer le protégé, semble-t-il, avec la bénédiction du PMO. Étant donné que le poste n’a pas été pourvu dans le Budget précédent, il a été à nouveau reconduit dans le Budget 2024-2025.
Pourquoi la nomination au poste de Chief Forensic Scientist prend-elle autant de temps ? Quel est l’agenda caché ? Les employés du FSL s’attendent à un nouveau drame autour de la promotion du protégé de la direction au sein du laboratoire médico-légal.
Selon les règlements de la PSC, ce poste doit être pourvu par ancienneté et il n’y a qu’une seule personne à l’interne qui y est éligible. Il est donc impossible d’avoir un Chief Forensic Scientist pour l’unité des drogues tant que celle-ci n’a pas été institutionnalisée en tant que section distincte. Ce qui indique que le poste semble avoir été créé spécifiquement pour le protégé. Nos informations prêtent au bureau du Premier ministre l’intention de revoir les conditions de service pour ce poste. Le protégé en question perçoit actuellement une allocation ad hoc. S’il est promu aux dépens de celui qui mérite ce poste, il dépassera les autres seniors en termes de salaire. De plus, il ne fait même pas partie de l’établissement de la section chimie. Concernant le poste de directeur adjoint, le PMO aurait aussi fait en sorte que tout soit envoyé à la PSC et qu’il n’ait plus de contrôle sur le processus. La directrice Vidhu Madhub-Dassyne, qui bénéficie du soutien total du PMO, n’a jusqu’ici pas donné de raisons pour expliquer les retards de plus de deux ans dans les rapports.
Sollicitée pour sa version des faits sur tout l’aspect de nominations et des retards dans les rapports, la directrice du FSL avait fait comprendre qu’il faut passer par le bureau du Premier ministre. Nous avons envoyé un courriel au PMO avec nos questions et les réponses sont toujours attendues.
Le CP dip se réveille
En revanche, après des mois d’inertie, le commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, semble avoir pris conscience des retards prolongés dans l’émission des rapports d’analyse de drogues dont certains sont attendus depuis plusieurs années. Dans un ordre administratif émis, jeudi, à l’attention des enquêteurs et autres responsables, le CP a exprimé son inquiétude quant aux enquêtes qui tardent à être conclues. Il est souligné que «ces retards déraisonnables» dans la finalisation des enquêtes policières, sapent non seulement la confiance du public envers les institutions mais entraînent également des dépenses inutiles dans les budgets gouvernementaux. Les enquêteurs sont désormais tenus de soumettre des rapports mensuels sur l’avancement des enquêtes au CP et de notifier immédiatement le manager des Ressources humaines (MRH) de l’implication de tout officier de police dans des affaires criminelles. «All efforts shall be made by enquiring officers to obtain Medico Legal Reports, Forensic Scientific Laboratory reports, judge’s orders, itemized bills from service providers, etc. for early completion of enquiries», écrit le CP Dip.
Dans tous les cas où des policiers sont poursuivis, les police prosecutors concernés devront soumettre des rapports au MRH en précisant si les policiers en question sont en situation d’interdiction ou de réintégration conditionnelle. Les enquêteursseront responsables du nombre de dossiers en suspens impliquant d’autres policiers. Les commandants de division et les policiers des branches doivent porter le contenu de cet ordre à la connaissance de tous les policiers concernés, y compris aux commandants des postes de police, aux enquêteurs et aux police prosecutors afin de garantir l’accélération des enquêtes et éviter des retards inutiles.
Les nouvelles cartes d’identité validées par le FSL
Le FSL, apprend-on, est également impliqué dans le projet de carte d’identité nationale. Il vérifie les caractéristiques de sécurité des cartes. Lors de la réception des nouvelles cartes vierges, ils s’assurent que toutes les caractéristiques de sécurité demandées soient présentes avant que les cartes ne soient mises en service. Ils ne s’occupent pas des empreintes digitales mais des caractéristiques graphiques des cartes elles-mêmes comme sur les billets de banque. Le FSL est impliqué depuis l’entrée en vigueur du nouveau format de cartes. Les nouvelles cartes qui seront utilisées prochainement ont déjà été vérifiées. Elles sont reçues par lots, et chaque nouveau lot commandé est vérifié avant d’être utilisé.
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