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Les écrans nocifs au cerveau de l’enfant

15 décembre 2023, 06:31

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Les écrans nocifs au cerveau de l’enfant

C’est la saison des cadeaux. Nous nous sommes intéressés aux tout-petits de deux à cinq ans et de six à dix ans. Ceux qui en ont les moyens vont céder aux caprices de l’enfant roi! Les temps modernes veulent qu’on leur offre des écrans – jeux vidéo, tablettes, smartphones – et ça peut être dangereux. En effet, tous ces écrans, quand les enfants en abusent, impactent leur cerveau, et de récentes études aux États-Unis et en Chine l’ont démontré. Alors, attention à ces cadeaux écrans!

Les dangers

Surtout dangereux pour les moins de cinq ans. Le temps passé devant la télé, les tablettes et les smartphones bloque les interactions sociales, c’est-à-dire le dialogue avec parents et proches. Des études en Finlande constatent qu’un abus d’écran provoque des troubles du comportement, tels l’hyperactivité, l’impulsivité, des difficultés d’apprentissage, une perturbation du sommeil, moins de lecture, moins de liens entre frères et sœurs. L’enfant s’isole et ne bouge plus. La sédentarité le guette, d’où sa prise de poids. Si l’on ne réduit pas le temps passé devant ces écrans, ça affecte la santé mentale.

Les conséquences sont l’anxiété et des troubles du comportement dus à une exposition excessive non-surveillée. Les chercheurs ont même constaté chez les accros des retards cognitifs, c’est-à-dire dans l’acquisition des connaissances. La multiplication des écrans peut en cas d’abus modifier la structure même du cerveau. L’enfant progresse moins vite, assimile moins de vocabulaire, prend plus de temps à nommer les objets qui l’entourent. Aux États-Unis, nombre d’enfants de moins de huit ans passent chaque jour deux heures et vingt minutes devant des écrans. Un chiffre sans cesse en hausse.

Vieillissement du cortex

Ces études ne sont pas terminées, mais leurs premières conclusions dans des revues spécialisées sont, en général, alarmistes. Les spécialistes signalent un vieillissement du cortex. Là où le cerveau régit les notions de langage et de mémoire. Les facultés cognitives se développent moins tout comme chez ceux qui ne lâchent plus les réseaux sociaux. En France, ces réseaux, censés informer les jeunes utilisateurs, colportent une grosse proportion d’informations médiocres, par exemple, sur la santé. Hormis le temps passé devant ces écrans, il faut aussi et surtout s’intéresser de près aux contenus. Les jeunes dopés aux jeux vidéo obtiennent de moins bons résultats en mathématiques et en langage.

Des études précises soulignent ce changement au niveau du cerveau, également constaté en Chine à la suite d’une addiction à internet. La drogue du numérique pour la génération écran. Les effets néfastes ont été mesurés sur ceux qui y consacrent plus de sept heures par jour. Des effets bénéfiques existent, tels que la stimulation du cerveau si on limite ce temps passé devant les écrans. Le contenu peut être sélectionné s’il est éducatif, et un contenu non-dénué de sens restreint à une à deux heures par jour.

Comment réagir ?

Cette addiction agit comme un rouleau compresseur. Des normes ont été fixées. Pas d’écran pour les moins de deux ans, une heure par jour pour les trois à cinq ans, deux heures pour les six à 11 ans. Ce sont des normes américaines et européennes – donc, dans un contexte différent. Des experts prodiguent de sages conseils aux parents. Dès que l’enfant reçoit son cadeau écran, restez à côté de lui au départ et supprimez les applications inutiles. Dès l’âge de six ans, alternez une séance devant ces écrans avec des activités physiques.

Si c’est un jeu, jouez avec lui. Tous les quarts d’heure, imposez une pause sportive ou toute autre activité. Prenez un sablier pour compter le temps écoulé. Il faut trier et choisir parmi les multiples applications celles adaptées à l’enfant, qui se transformera en acteur du jeu si ce sont des jeux éducatifs qu’on peut pratiquer à plusieurs. Des solutions simples pour éviter des problèmes complexes. Ne tournez pas le dos à notre époque pour diaboliser ces écrans numériques. Si un enfant y passe plus de sept heures, alors cet usage incontrôlé des tablettes, smartphones, jeux vidéo ou réseaux sociaux menace carrément le cerveau des plus petits.

L’abus engendre le déséquilibre. Les parents ou les grands doivent donc diminuer ce temps passé devant les écrans. Sinon, le résultat se fera sentir par un manque de concentration et même par un manque d’utilisation de la parole pour s’exprimer. Si un enfant a été habitué à cette pratique addictive, il sera difficile d’éteindre la télé, l’ordinateur, la tablette. Il se révoltera, pourra même devenir agressif parce que son cerveau sera tout simplement en manque.

Une information qui vaut son pesant d’or. À la Silicon Valley, épicentre et temple mondial aux États-Unis pour tous ces écrans qui envahissent le monde entier, les hauts dirigeants envoient leurs enfants dans des écoles privées et les privent totalement de tablette ou d’ordinateur. Ils ont expliqué que ce choix va laisser libre cours à l’imagination de l’enfant et développer sa créativité. Il faut donc préserver le cerveau de l’enfant, surtout en bas âge.

Mais tout le monde ne peut pas offrir ces écrans à leurs enfants. Alors, pour les fêtes de fin d’année, les familles modestes vont tenir compte de leur pouvoir d’achat. Ceux au bas de l’échelle auront recours à des jouets plus traditionnels, comme l’indétrônable poupée, le camion de pompiers, des babioles qui ne feront pas longue date.

Pour faire plaisir, un arbre de Noël en plastique, des pétards qui soulèveront des cris, des ballons multicolores. Le tout acheté auprès des multiples marchands pour lesquels ce sera aussi la fête, celle des recettes. Ou alors ils achèteront quelques fripes sur le trottoir à bon marché pour égayer.

Avek enn sourir fer margoz vinn letsi!