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Face à l’absence de considération
Les employés des Casinos de Maurice descendront dans la rue
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Face à l’absence de considération
Les employés des Casinos de Maurice descendront dans la rue
Le mépris envers les travailleurs des Casinos de Maurice a finalement atteint son point critique. À présent, le syndicat, en collaboration avec son négociateur Ashok Subron, envisage de manifester dans la rue. Le président de la Casino Employees Union (CEU), Jayen Moorghen, a annoncé cette décision lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au centre Marie-Reine-de-la-Paix, fixant le rendez-vous au 2 décembre.
Dans un premier temps, le négociateur a souligné les divers scénarios de ces dernières années, notamment depuis le début de la pandémie de Covid-19. Ashok Subron a mis en avant le fait que l’État n’a pas hésité à débloquer des milliards pour soutenir certains secteurs, notamment le tourisme et l’aviation, en versant des salaires aux employés qui n’ont pas pu travailler pendant un certain temps. «Lors du dernier Budget, le ministre des Finances a indiqué qu’il avait annulé la dette d’environ Rs 21 milliards que ces différentes compagnies devaient rembourser à l’État», a-t-il ajouté. Il a ensuite mentionné la State Investment Corporation (SIC) en soulignant : «C’est l’une des compagnies les plus importantes de l’État. Cependant, au sein de la direction, deux, voire trois, personnes, sachant que leurs salaires sont assurés, ne respectent pas leurs engagements envers ceux qui ont signé des contrats avec eux.» Il faisait ainsi référence au personnel des différents casinos de Maurice.
Ashok Subron a dit trouver aberrant que des accords clairement énoncés ne soient pas respectés. «Il a été convenu que les travailleurs recevraient un bonus équivalent à un mois de salaire de base chaque année. La dernière fois que cette rémunération a été payée, c’était en 2019. De 2020 à ce jour, les employés n’ont rien perçu. Bien qu’ils soient censés la toucher en février 2024, on ne sait pas ce qui pourrait arriver d’ici là», a-t-il déclaré. L’excuse avancée par la direction est le manque de liquidités. «Lorsqu’une compagnie d’État signe un accord, elle a la double obligation de le respecter.» Cependant, ce qui agace le plus le négociateur, c’est la manière «peu civilisée» dont le syndicat est traité. «Bizin éna bon manier sivilizé ek pa fer sovaz.»
Face à ce manque de considération, le syndicat a décidé de prendre le taureau par les cornes. «Il y a une disposition dans la loi qui stipule que si un employeur ne verse pas la rémunération aux employés, ces derniers peuvent en informer le ministre du Travail. Il aura pour tâche de fixer un délai raisonnable pour que cette rémunération soit payée, sans quoi, le travailleur peut déclencher une grève générale», a dit le négociateur. À cette fin, une lettre a été déposée auprès du ministre Soodesh Callichurn afin qu’il puisse intervenir dans cette affaire. «Je pense qu’il fera le nécessaire pour que l’on puisse trouver un accord. Sinon, pendant la période de pointe, la grève sera déclenchée.» Pour sa part, le président de la CEU a condamné les transferts punitifs qui continuent dans les différents casinos. «Nous demandons qu’une enquête soit menée car les travailleurs sont actuellement en colère.» C’est pourquoi, le 2 décembre, à partir de midi, ils manifesteront, partant du centre-Marie-Reine-de-la-Paix jusqu’au siège de la SIC.
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