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Budget 2024-2025
Les entrepreneurs réclament des mesures vitales de soutien
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Budget 2024-2025
Les entrepreneurs réclament des mesures vitales de soutien
Les entrepreneurs subissent l’impact de la hausse du coût de la vie.
Les préparatifs pour le Budget 2024- 2025 sont toujours en cours et les consultations prébudgétaires se sont poursuivies avec, cette fois, les représentants des entrepreneurs. Toutefois, préoccupés par leur sort, peu d’entrepreneurs, particulièrement les plus petits, ont tendance à faire part de leurs propositions, eux, qui luttent quotidiennement pour surmonter les défis économiques et qui œuvrent dans l’ombre. Ils confient leurs difficultés, ainsi que les soutiens attendus, qui leur seraient d’une grande aide.
Il n’y a pas que les consommateurs qui ont du mal à s’approvisionner en commodités dont les prix augmentent, mais aussi les petits entrepreneurs. C’est le cas de Nepthtaline Cybele, fondatrice de Les Papilles de Neth, engagée dans la production de délices sucrés et salés. Pour elle, les augmentations constantes de prix ne sont pas toujours soutenables. Cela fait environ un an qu’elle s’est lancée et elle se bat pour innover afin d’attirer les clients, mais la concurrence est rude.
Lorsqu’un produit est trop cher, Nepthtaline Cybele cherche des alternatives autant que possible. «Pour les ingrédients dont il n’y a pas d’alternative, je suis obligée d’augmenter le prix pour pouvoir couvrir mes frais. Mais avec la cherté de la vie, certains clients trouvent le prix trop cher.» Dans ce contexte, elle propose la nécessité d’avoir un lieu où les petits entrepreneurs comme elle pourraient s’approvisionner à des prix fixes. Bien qu’elle ait envisagé de contracter un prêt pour stimuler son entreprise, elle hésite par crainte d’incertitude. D’autant plus que cela a été difficile pour elle de quitter son statut de femme au foyer pour devenir entrepreneure.
Annick Lafrance, qui fabrique manuellement du macramé, aborde aussi cet aspect d’incertitude. Elle a contracté un emprunt pour pouvoir travailler mais s’inquiète pour le remboursement. «Parfois la vente est bonne et parfois pas. Dans ce cas, une aide pour acheter les matières premières aiderait grandement. Car il faut que je vende mes produits pour récupérer que ce j’ai dépensé.»
Yanish Haneda, de Fancy Jewellery, parle de ses préoccupations par rapport à la capacité d’achat des clients, qui sont freinés par le coût élevé de la vie. Ce qui a un impact certain sur ses ventes. Il trouve que les soutiens offerts, comme les prêts bancaires, ne sont pas toujours suffisants, car une fois le prêt obtenu, il faut le rembourser. «Mais comment rembourser un emprunt quand le produit ne se vend pas ?» demande-t-il.
Il propose que les entrepreneurs comme lui bénéficient de subventions pour payer leurs employés, de même que le loyer du magasin. Il a été contraint de réduire ses effectifs, faute de moyens. «Un soutien financier pour les salaires et les loyers serait bénéfique dans ce contexte, surtout avec l’augmentation des prix des matières premières et la concurrence acharnée qui rend difficile l’augmentation des prix de vente.» Il souligne le besoin de soutien des entrepreneurs.
Shehenaz Dhunny, d’Esperanza Tailoring Women Entrepreneurs Co-operative Society Limited, engagée dans la couture depuis deux ans et demi, trouve également difficile le coût élevé de la location. Elle dit aussi souffrir d’un manque de visibilité. Elle suggère qu’il y ait un endroit commun avec différents magasins pour les coopératives et où chacune pourrait exposer ses produits. «Nous paierons nousmêmes le loyer et cela nous permettrait d’avoir plus de visibilité. Les gens sauraient où trouver les produits des coopératives.»
Elle propose aussi que les coopératives soient soutenues afin de promouvoir efficacement leurs produits, d’autant plus que la publicité a un coût. «Les investissements, notamment pour la location et les autres impératifs d’opération, ont induit des dettes. Avec une meilleure visibilité, les ventes pourraient augmenter, nous permettant ainsi de rembourser nos dettes plus vite et de faire des profits. Plus de deux ans à rembourser les dettes. Deux ans, c’est beaucoup pour nous. Nous essayons tant bien que mal de tenir le coup.»
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