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Licenciés

Les ex-employés de Star Knitwear réclament leur compensation

18 février 2025, 13:01

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Les ex-employés de Star Knitwear réclament leur compensation

Mis à la porte de manière abrupte il y a quelques semaines, les ex-employés de Star Knitwear ne comptent pas baisser les bras pour obtenir le paiement de leur temps de service. Après avoir complété les formalités auprès du bureau du Travail pour intégrer le Workfare Programme et bénéficier d’un soutien financier jusqu’à un an, ils exigent que leur compensation leur soit versée au plus vite.

«Nous allons maintenant nous battre pour obtenir notre temps de service. Nous ne pouvons pas attendre indéfiniment notre paiement», explique Rekha Gungoo, ex-employée de Star Knitwear. Selon elle, l’entreprise, qui est toujours en activité, doit trouver les fonds nécessaires pour indemniser tous les travailleurs licenciés. «Ce n’est pas à nous de nous préoccuper des finances de l’entreprise. Il y a encore des employés qui travaillent quotidiennement», affirme-t-elle. Elle réclame également des explications de la direction concernant ces licenciements soudains. «Nous demandons que notre ancien patron vienne nous parler et nous explique pourquoi nous avons été renvoyés. Il doit revenir à Maurice pour répondre à nos questions», insiste-t-elle au nom de nombreux ex-salariés.

Selon Rekha Gungoo, cette mobilisation pourrait prendre une nouvelle ampleur dans les jours à venir. Elle souligne que «ces ex-travailleurs ont consacré des années à cette entreprise, sacrifiant du temps avec leurs familles et leurs enfants». Certains d’entre eux avaient d’ailleurs choisi de travailler chez Star Knitwear pour la sécurité de l’emploi qu’elle semblait offrir. Toutefois, elle exprime des inquiétudes quant à l’issue de leur combat : «Nous lançons un appel au ministre du Travail, Reza Uteem, pour qu’il nous écoute», ajoute-t-elle.

«Personne ne souhaite s’exprimer»

Un salarié toujours en poste témoigne sous couvert d’anonymat : «Nous ne pouvons plus travailler sereinement. Les commandes se font rares et la motivation n’existe plus.»

Lorsque nous avons tenté de joindre l’entreprise pour obtenir des précisions sur le sort des travailleurs étrangers, l’appel a été pris par un agent de sécurité, qui a simplement indiqué que «personne ne souhaite s’exprimer». D’après nos informations, certains travailleurs étrangers, initialement licenciés puis réintégrés, ont de nouveau été congédiés. Plusieurs d’entre eux s’apprêtent à rentrer dans leur pays d’origine.

Interrogé sur la question du paiement des indemnités, Leevy Frivet, consultant en relations industrielles, explique que les ex-employés auront droit au Portable Retirement Gratuity Fund, mais sans effet rétroactif. «Ils recevront un minimum», indique-t-il, tout en exprimant des doutes sur le paiement du temps de service. Il craint surtout qu’en cas de fermeture définitive de l’usine, les ex-salariés se retrouvent sans aucune indemnisation.

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