L’Intensive Care Unit (ICU) néonatale de l’hôpital SSRNH est temporairement fermée depuis la semaine dernière. La présence de la bactérie serratia est à l’origine de cette fermeture, selon le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal. Quatre bébés qui s’y trouvaient ont été infectés, mais ils se portent mieux depuis qu’ils sont en traitement. Les autorités procèdent à une désinfection minutieuse de cette unité. Cet exercice sera suivi de tests pour vérifier si les bactéries y sont encore présentes ou pas. Cette ICU néonatale sera opérationnelle dès que les critères seront jugés satisfaisants.

Le Dr Mansoor Takun, pédiatre, ancien consultant responsable du service de pédiatrie à l’hôpital Bruno Cheong, à Flacq, et ancien coordonnateur national des services néonatals, explique que la serrratia est une bactérie opportuniste, qui se propage facilement dans les centres de réanimation. Dans tout centre de réanimation, poursuit-il, il faut respecter à la lettre les mesures préconisées par l’Infection Prevention Control (IPC ).

L’unité de réanimation néonatale de l’hôpital SSRNH a été aménagée dans un espace très restreint ne pouvant accueillir que quatre à cinq bébés. Selon les normes internationales, chaque bébé devrait être dans un espace d’au moins 11 m2.

Pour le Dr Takun, les gestes de prévention doivent être suivis à la lettre pour qu’il n’y ait pas contamination et infection subséquente. «Il y a des gestes de prévention à respecter, par exemple, après s’être occupé d’un bébé, il faut se laver les mains. Il faut, lors d’une prise de sang, porter des gants, de même que pour tout geste thérapeutique», indique le Dr Takun. «Dans une situation idéale, on devrait avoir un espace stérilisé pour préparer les différentes perfusions et les médicaments pour les bébés et non pas de faire ces gestes à côté du bébé ou dans l’unité où les couveuses sont l’une à côté de l’autre.» Il précise qu’une infection à la serratia peut causer des complications de santé allant de l’infection urinaire à la septicémie.

Selon un document du ministère de la Santé, de janvier au 31 août 2023, les décès infantiles dans les hôpitaux publics de l’île, catégorisés comme décès néonatals précoces pour les 0 à six jours, les décès néonatals tardifs pour les nourrissons de sept à 27 jours et les décès infantiles pour les bébéss de 28 à 365 jours, sont comme suit :