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Franklin en classe affaires
Les incohérences de la version officielle
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Franklin en classe affaires
Les incohérences de la version officielle
Le déplacement de Jean Hubert Celerine, alias Franklin, en classe affaires à destination de La Réunion soulève de nombreuses questions et préoccupations, notamment en ce qui concerne les raisons avancées. Les autorités ont affirmé que cette décision a été prise en raison de l’absence de places en classe économique sur le vol MK 238, combinée à des préoccupations de sécurité nécessitant son isolement des autres passagers. Cependant, des données précises indiquent que sur l’A330 Neo, conçu pour transporter 288 passagers, seuls 135 passagers étaient à bord.
De plus, le siège 5F de Franklin est situé à proximité du cockpit, ce qui va à l’encontre des directives du Grounds Operations Manual d’Air Mauritius (MK). Approuvé par le directeur de l’aviation civile, il stipule clairement de placer les déportés et leurs accompagnateurs à l’arrière de la cabine, mais pas directement à côté des sorties. Cette non-conformité soulève des questions sur les protocoles et sur la validation de cette décision par les autorités à bord, telles que le commandant de bord ou le Senior Flight Purser. Face à ces incohérences, une lettre a été adressée à MK, au département de l’aviation civile et au commissaire de police. Les employés signataires y insistent qu’une enquête approfondie est nécessaire pour déterminer les responsabilités et clarifier les circonstances de ce déplacement en classe affaires.
D’autre part, la décision de placer Franklin en classe affaires, malgré un nombre significatif de places disponibles dans la classe économique, est perçue comme étant inhabituelle et potentiellement problématique en termes de sécurité et de respect des protocoles établis. Franklin a-t-il vraiment bénéficié des avantages auxquels il n’avait pas droit ? «Les déportés ou les prisonniers sont généralement placés à l’arrière de l’avion, menottés et escortés. Si le vol était complet, cela aurait été compréhensible. Cependant, il y avait 155 places disponibles, soit près de la moitié de l’appareil vide», explique une source. À titre d’exemple, Jean Désiré Décidé alias Nono, extradé en août dernier, avait voyagé parmi les passagers sur un vol plein. Un autre aspect du voyage qui suscite des questions est le changement de l’ATR initialement prévu pour ce trajet à l’A330 Neo deux heures avant le décollage. Rappelons que Franklin a quitté Maurice mardi avec un retard de plus de trois heures justifié par une panne technique.
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