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Questions à… Sandhya Devi Thug-Mohabeer, pédiatre

«Les infections gastro-intestinales peuvent devenir dangereuses pour les bébés»

24 février 2025, 18:00

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«Les infections gastro-intestinales peuvent devenir dangereuses pour les bébés»

Dr Sandhya Devi Thug-Mohabeer,pédiatre de Life | Nova +

La gastro-entérite est le mal du moment. Outre les adultes, cette maladie atteint également les enfants. La pédiatre Sandhya Devi Thug-Mohabeer de Life | Nova + nous en explique les risques pour les bébés et les enfants.

Existe-t-il des infections gastrointestinales qui sont plus courantes chez les enfants ?

Les infections gastro-intestinales peuvent être d’origine virale, bactérienne ou parasitaire. Elles sont fréquentes chez les enfants et provoquent des gastro-entérites, soit une inflammation du tube digestif. Dans la majorité des cas, ces infections sont causées par un virus, notamment le rotavirus, le norovirus ou un adénovirus. Bien que bénignes chez l’adulte, elles peuvent rapidement devenir dangereuses pour un bébé ou un jeune enfant. Les symptômes les plus courants incluent des vomissements, de la diarrhée, des crampes abdominales, de la fièvre et une perte d’appétit.

Comment peut-on différencier un simple mal de ventre d’un problème plus sérieux nécessitant une consultation médicale ?

Les maux de ventre chez l’enfant peuvent être aigus, de courte durée et souvent liés à une infection ou à une intoxication alimentaire, ou chroniques, plus persistants et nécessitant un suivi médical. Ils peuvent se manifester par des gaz, des ballonnements, de la diarrhée ou des vomissements. Le ventre peut aussi être gonflé. Les causes les plus fréquentes sont les troubles digestifs comme les intolérances alimentaires, la gastro-entérite ou la constipation, les infections urinaires en cas de douleurs persistantes, l’appendicite qui provoque une douleur intense au milieu du ventre se déplaçant vers le bas à droite et l’intoxication alimentaire due à l’ingestion d’aliments ou boissons contaminés entraînant vomissements et diarrhée.

La chaleur augmente-t-elle le risque de troubles digestifs chez les enfants ?

Oui, en été, la chaleur et l’humidité favorisent la prolifération des bactéries, augmentant ainsi le risque d’infections digestives et d’intoxications alimentaires.

Quels conseils pour prévenir les troubles digestifs chez les jeunes enfants ?

Les troubles digestifs les plus fréquents incluent la constipation, la diarrhée, les ballonnements et les régurgitations. Pour prévenir la constipation, il est conseillé de privilégier une alimentation riche en fibres avec des légumes verts, des fruits et des compotes. En cas de diarrhée, une hydratation adéquate est essentielle tout en évitant les boissons gazeuses ainsi que les aliments trop gras, épicés, sucrés ou acides.

Pour une bonne digestion chez le bébé, il est recommandé de faire des pauses pendant la tétée ou le biberon, de veiller à ce qu’il n’aspire pas trop d’air et d’utiliser une tétine avec un débit adapté à son âge. Concernant les régurgitations, il est préférable d’éviter de coucher immédiatement bébé après son biberon et de lui faire faire un rot après le repas.

Les intoxications alimentaires sont-elles plus fréquentes en été ? Quels signes doivent alerter les parents ?

Oui, la chaleur et l’humidité estivales favorisent la prolifération des bactéries responsables des intoxications alimentaires, telles que le Campylobacter, la salmonelle, E. coli et la listeria. Les principaux symptômes incluent des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, de la diarrhée, des maux de tête, une fatigue et une fièvre élevée.

Quels sont les bons réflexes à adopter en cas de diarrhée ou de déshydratation chez un enfant ?

La diarrhée peut entraîner une perte importante d’eau et de sels minéraux, augmentant ainsi le risque de déshydratation, qui peut nécessiter une hospitalisation. Les signes de déshydratation à surveiller sont une diminution des urines (moins de quatre couches mouillées en 24 heures chez les nourrissons, moins de trois chez les enfants plus âgés), une soif accrue, une absence de larmes, une sécheresse de la peau, de la bouche et de la langue, une accélération du rythme cardiaque, des yeux enfoncés, un teint grisâtre et un enfoncement de la fontanelle chez les nourrissons.

Que faire en cas de déshydratation ?

Si l’enfant est allaité, il est recommandé de continuer à le faire à la demande. S’il n’est pas allaité, il faut lui proposer des liquides riches en sucre et en sels minéraux. En cas d’absorption difficile des liquides, une solution de réhydratation orale, qui contient un mélange précis d’eau, de sels et de sucre, peut être administrée.

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