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Pèlerinage et sécurité
Les lois sont là, mais leur application fait défaut
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Pèlerinage et sécurité
Les lois sont là, mais leur application fait défaut
Depuis le tragique événement survenu à Arsenal, les autorités policières ont intensifié leurs efforts pour prévenir les dangers lors du pèlerinage à Ganga Talao, notamment en limitant l’utilisation de kanwars surdimensionnés. Cette initiative vise principalement à garantir la sécurité des pèlerins eux-mêmes. Face à la résistance persistante de certains marcheurs à se conformer aux consignes de sécurité, les autorités semblent éprouver des difficultés à imposer des sanctions fermes. Pourtant, les lois existent pour réguler de telles situations et il suffirait de les appliquer.
En vertu de l’article 41C de l’Electricity Act 2005, tout individu qui endommage intentionnellement ou interfère avec des installations électriques commet une infraction passible d’une amende pouvant aller jusqu’à Rs 100 000 et d’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre cinq ans. De plus, la Road Traffic Act comprend des dispositions claires, sanctionnant l’obstruction des routes et le non-respect des réglementations de circulation. La Road Traffic Act détient les outils nécessaires pour garantir la sécurité routière et prévenir les dangers sur nos routes. Les articles 155 et 179 de cette loi définissent clairement les infractions liées à l’obstruction des routes et au contrôle du trafic. En vertu de ces dispositions, il est clair que la régulation du trafic routier relève de la compétence exclusive des forces de l’ordre, qui peuvent intervenir à tout moment pour empêcher toute obstruction susceptible de causer des dangers. De plus, l’article 181 de la Road Traffic Act confère au commissaire de police et à ses officiers le pouvoir d’intervenir lorsque des routes risquent d’être obstruées. Ces mesures permettent d’assurer que le trafic reste fluide et que la sécurité des usagers de la route soit préservée.
La Roads Act, quant à elle, condamne également les pratiques susceptibles de représenter un danger sur les routes. L’article 66B interdit toute obstruction des routes sans autorisation judiciaire, et prévoit des amendes et des peines d’emprisonnement pour les contrevenants. Ces lois montrent clairement que les autorités disposent des moyens nécessaires pour faire respecter l’ordre et assurer la sécurité sur nos routes. Il est donc impératif que les forces de l’ordre fassent usage de ces dispositions pour prévenir les infractions et garantir la sécurité de tous les usagers de la route. Malgré ces dispositions légales, il est troublant de constater que les autorités semblent hésiter à appliquer la loi de manière rigoureuse et les sanctions semblent tarder à venir.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’arrestations jusqu’à présent en dépit des situations flagrantes de non-respect des lois ? Des images et des vidéos, qui montrent des pèlerins manipulant des câbles électriques et continuant à converger vers Grand-Bassin avec des kanwars surdimensionnés, circulent toujours, alors que la police est présente en nombre. Alors que les autorités policières demandent au public de signaler tout cas d’infraction, la question persiste : pourquoi les policiers ne prennent-ils pas des sanctions immédiates contre les pèlerins qui enfreignent les consignes de sécurité ? Cette situation sou- lève une ironie frappante. En effet, les forces de l’ordre sont déployées en masse, présentes à chaque étape du pèlerinage, et ne peuvent ignorer les nombreux kanwars surdimensionnés qui continuent à défiler sans entrave. Pourquoi alors attendre que le public signale ces cas alors que les infractions sont flagrantes et ne passent pas inaperçues aux yeux des autorités ? Des amendes et des peines d’emprisonnement sont prévues pour ceux qui enfreignent ces lois.
Cependant, malgré l’appel du commissaire de police à la vigilance et à la coopération du public, aucune sanction ferme n’a été prise jusqu’à présent. Cette inaction contraste avec l’exemple récent de la détention du chauffeur du camion responsable de l’effondrement d’un pont sur la voie nord de la M2. Ce cas démontre que la loi doit être appliquée de manière égale et sans exception, quelles que soient les circonstances. La sécurité publique peut-elle être compromise au nom de l’indulgence ou de l’attente passive ? Le respect de la loi ne peut être facultatif et la sécurité de tous les participants doit primer sur toute autre considération. Il est de la responsabilité des autorités de veiller à ce que la loi soit respectée à tout moment et dans toutes les situations afin de prévenir des tragédies et de protéger la vie des citoyens.
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