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Les marchands ambulants présents, mais les clients moins nombreux
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Les marchands ambulants présents, mais les clients moins nombreux
Les marchands ambulants sont de nouveau omniprésents aux quatre coins du pays en cette fin d’année. © Kiranchand Sookrah
Dans certaines rues de Port-Louis, telles que la Corderie ou encore Bourbon, il est actuellement difficile pour les piétons de trouver un passage en raison de l’empiètement des marchands ambulants. Bien que les commerçants se plaignent de leur présence, certains clients considèrent certains de ces marchands comme une bénédiction, car ils proposent des produits à des prix plus avantageux. Quoi qu’il en soit, Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de Maurice, continuera à lutter contre leur opération, surtout en ce moment.
L’ambiance est mitigée pour certains commerçants de Port-Louis. En effet, la vente n’a pas été aussi florissante que d’habitude en cette période de l’année. «Normalement, les clients se bousculent dans les magasins de rideaux ou autres tapis, mais la vente a diminué cette année», constate Raj Appadu. Quelle pourrait en être la raison ? Il est possible que la classe moyenne et celle au plus bas de l’échelle préfèrent opter pour des dépenses plus essentielles, d’autant plus que le mois de janvier, avec les frais liés à la scolarité des enfants, peut peser lourd sur le portefeuille. Comme le confie Ajay, un habitant de Curepipe avec deux enfants âgés de 12 et 14 ans : «La priorité demeure l’achat de leur matériel scolaire, sans oublier les uniformes, les livres, etc. Le boni et même une partie du salaire y passent.»
Rembourser les dettes
Toutefois, comme tant d’autres parents, il ne peut laisser ces fêtes passer sans faire une petite surprise à ses enfants. «On essaie toujours de trouver quelque chose. Et parfois, on opte pour les marchands ambulants.» Néanmoins, au sein du Front commun des commerçants de Maurice, on réalise que les ventes n’ont pas été au mieux. «Je pense que le fait d’avoir reçu le bonus dès le 15 décembre, alors qu’auparavant on le recevait vers les 20-21 décembre, a impacté les ventes. La classe moyenne, qui a déjà contracté des dettes, utilise cet argent pour les rembourser. D’autres sont très sélectifs dans leurs achats, en privilégiant les articles nécessaires.»
Par contre, cela ne s’applique pas à ceux qui touchent un salaire de plus de Rs 50 000. «Ces derniers se dirigent vers les shopping malls. Ils obtiennent tout dans un seul endroit, des chaussures aux outils… Les centres commerciaux ont créé une autre classe d’acheteurs et en même temps, ils paralysent les petits commerces», soutient Raj Appadu. En tout cas, il continue sa bataille contre les commerces illégaux sur les routes. «J’ai dénoncé cela à plusieurs reprises. Il faut savoir que ces marchands peuvent compter sur la complicité des autorités car rien n’est fait pour les empêcher d’être présents aux abords des foires ou tout simplement sur les routes, que ce soit dans les villages ou dans les villes.»
Il souligne que les commerçants ont des charges à payer, notamment les salaires de leurs travailleurs, les frais d’emplacement, l’électricité, entre autres. «En 2011, j’avais demandé que l’on instaure une police municipale. Ainsi, elle aurait pour mission de faire évacuer les colporteurs des rues. Car la police n’a pas pour mission de chasser ces marchands. Elle apporte une assistance en cette période de fêtes et c’est tout.» Avec les élections qui approchent, les autorités ferment encore plus les yeux, affirme le président du Front commun des commerçants de Maurice. Sans oublier la nouvelle tendance d’achat de produits en ligne, adoptée par plusieurs personnes, pas nécessairement des commerçants. La lutte se poursuit pour le Front commun des commerçants de Maurice.
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