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Victoria Urban Terminal
Les marchands dans l’attente de meilleures conditions l’année prochaine
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Victoria Urban Terminal
Les marchands dans l’attente de meilleures conditions l’année prochaine
Si la quasi-totalité de cette année a été marquée par des difficultés pour les commerçants, autrefois ambulants, du marché situé au premier étage à Victoria Urban Terminal (VUT), les choses bougent enfin, lentement certes, mais sûrement. À présent, 40 nouvelles caméras ont été installées à des endroits stratégiques, le long des rangées, afin d’assurer la sécurité adéquate des commerçants. Entre soulagement et efforts pour consolider leurs finances, plusieurs commerçants espèrent une amélioration de leurs conditions de travail et de leurs revenus dès l’année prochaine.
Points d’entrée et de sortie, rangées et à proximité des escaliers roulants menant au deuxième étage, entre autres. Au sein du marché accueillant des commerçants, auparavant ambulants, au premier étage à VUT, on constate que des caméras de vidéosurveillance ont été installées. Un soulagement pour les marchands pour qui l’absence de caméras constituait auparavant un problème majeur de sécurité.
«Ils les ont récemment installées. C’est un premier pas vers le soulagement, d’autant plus qu’auparavant, des vêtements ont été volés ainsi que des grilles métalliques couvrant un étal ont été brisées et la serrure d’un congélateur a été cassée pour voler des produits de la mer. La police n’a pas pu enquêter en raison de l’absence de caméras», confie un marchand.
Au cours de cette année, deux incendies se sont également produits, détruisant quelques étals et endommageant une grande partie de la marchandise pour les marchands qui, jusqu’à présent, ont du mal à s’en remettre financièrement. «L’absence de caméras a posé un problème car, à chaque fois, nous ne savions pas comment ou pourquoi le feu se déclarait. Il fallait beaucoup de temps au personnel de sécurité pour venir l’éteindre, ce qui mettait plus de marchands et leurs marchandises en danger. Nous espérons que ces problèmes pourront enfin être gérés.»
Pendant les deux dernières semaines, les ventes ont augmenté pour beaucoup car les foules se rassemblent pour faire des achats en vue des fêtes de fin d’année. Toutefois, pour les marchands situés au deuxième étage, «les clients ne prennent pas la peine de marcher jusqu’ici, malgré la qualité des marchandises, ce qui rend difficile la génération de revenus et le paiement du loyer mensuel de Rs 4 000 à la municipalité de Port-Louis pour l’étalage». À cela s’ajoute, selon eux, le manque d’aération, rendant difficile le fait de rester longtemps sur place, en particulier en été.
Plusieurs mesures envisagées
«La zone est bien ventilée dans certaines rangées équipées de gros ventilateurs au plafond. Mais, à notre place, comme pour beaucoup, c’est étouffant d’y travailler. Avec la chaleur, les clients ne marchent pas jusqu’ici. Plusieurs marchands ayant abandonné leurs étals, la municipalité nous reloge tous au premier étage pour de meilleures ventes d’ici la mi-janvier. Nous espérons que nos gains financiers augmenteront à partir du mois prochain», explique un marchand au deuxième étage. Afin de résoudre le problème, la direction du VUT envisage de réallouer en parallèle certains ventilateurs du deuxième étage au premier étage, au fur et à mesure que les marchands seront relogés.
Osman Mahomed, qui a de son côté fait plusieurs interventions, notamment lors d’une conférence de presse, en faveur de meilleures conditions pour les marchands de VUT, dit accueillir favorablement les mesures qui sont prises et qui sont envisagées. «Lors d’une visite que j’ai effectuée, j’ai constaté avec plaisir que des caméras ont été installées. J’ai également eu l’occasion de m’adresser récemment à la direction du VUT pour proposer qu’une fois les commerçants relogés au premier étage, les ventilateurs soient réalloués au premier étage pour aider à l’aération. Ce problème est également l’une des raisons pour lesquelles plusieurs marchands n’ont pas pu réaliser de ventes car, avec la chaleur, les clients ont du mal à rester longtemps sur place. La proposition a été favorablement accueillie. En sus de cela, j’ai appris que des ventilateurs additionnels seront également installés.»
Le député souligne par ailleurs que, alors que des mesures de sécurité sont envisagées, certains marchands, bien que priés de ne pas le faire, continuent à entreposer leurs marchandises dans l’escalier de secours, ce qui peut poser un problème en cas de situation d’urgence. «Je fais un appel pour que le bon sens des gens prévale. En même temps, je fais appel aux personnes qui utilisent le VUT pour accéder aux transports publics et aux organisations touristiques de visiter ce lieu lorsqu’elles envisagent d’y faire des achats. Ce lieu représente le gagne-pain de plusieurs personnes.»
Dans le cadre des mesures additionnelles visant à améliorer la situation, la direction du VUT travaille également sur un package spécial afin de déterminer le coût du loyer du parking qui pourrait être offert aux commerçants. À présent, le VUT ne dispose pas d’une aire de stationnement séparée, ni d’un tarif adapté aux commerçants. Afin de pouvoir venir travailler en espérant quelques ventes et des revenus, ces derniers sont obligés d’utiliser le parking réservé aux clients et de payer le même prix. Ce prix s’élève à Rs 80 pour les trois premières heures. Chaque heure supplémentaire est facturée Rs 80.
«Le total s’élève à un minimum de Rs 390 par jour pour garer notre véhicule, qu’il s’agisse d’une moto ou d’une voiture, juste pour que nous puissions gagner un peu d’argent, en plus des Rs 4 000 pour notre étal par mois. C’est difficile à payer», dit un jeune marchand. Par conséquent, beaucoup stationnent leurs véhicules loin dans les rues de la capitale et marchent, ou préfèrent se rendre à leur travail en autobus.
Du côté de VUT, un survey est en cours pour savoir combien de commerçants souhaiteraient louer le parking et à quel prix. «Les commerçants ont favorablement accueilli cette idée et nous travaillons en étroite collaboration avec la Street Vendors Association avant de prendre une décision définitive.» Une fois le survey terminé, les recommandations seront appliquées en collaboration avec la Street Vendors Association. Pour la prochaine année, les marchands espèrent une amélioration de la sécurité et des conditions de travail, ainsi qu’un soulagement financier.
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