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Ruisseau du Pouce

Les marchands parlent d’erreur humaine qui serait la cause de désarroi

25 janvier 2024, 19:00

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Les marchands parlent d’erreur humaine qui serait la cause de désarroi

[Photo d'illustration]

Lundi dernier, non loin du Jardin de la Compagnie, quelques marchands opérant toujours au Ruisseau du Pouce ont vécu une expérience traumatisante, avec leurs produits détruits par la montée soudaine des eaux. Bien qu’ils attendent leur appel en cour, ils ne s’opposent pas à l’évacuation de cet endroit, à condition que toutes les recommandations de la commission d’enquête de 2013 soient respectées, notamment la destruction des parkings près du bâtiment d’Air Mauritius et de Rogers.

Reeaz (prénom d’emprunt) ne comprend pas l’acharnement envers les marchands du Ruisseau du Pouce sur les réseaux sociaux. «Il est important de souligner que la commission d’enquête n’a pas seulement mentionné les commerçants à cet endroit, mais également le bâtiment où se trouve KFC, les parkings d’Air Mauritius et de Rogers. Si nous avons porté l’affaire en cour, pourquoi les autorités n’ont-elles pas déjà commencé la destruction de ces endroits mentionnés ? À ma connaissance, ils n’ont rien déposé en cour eux.» Un autre de ses collègues, Fayzal (prénom d’emprunt), s’interroge sur la structure du métro qui, selon lui, serait également sur le tracé de ce cours d’eau. «Vous savez, l’eau arrive avec toute sa puissance et une fois qu’elle atteint le Caudan, la bouche d’évacuation se rétrécit comme le goulot d’une bouteille.»

Ses collègues et lui ne s’opposent pas à l’idée de déménager pour travailler ailleurs. «Nous comprenons que, pour des raisons humanitaires, nous devons évacuer les lieux. Cependant, il est essentiel que toutes les structures mentionnées soient détruites. On ne peut pas mettre toute la pression sur nos épaules. Les voitures ont-elles plus de valeur que la vie humaine ?» Cependant, ils ne veulent pas travailler au Victoria Urban Terminal. «Beaucoup de nos anciens collègues ont abandonné leur stand car ils ne peuvent pas travailler dans cet endroit. Les ventes sont au plus bas. Comment pourrons-nous payer le loyer de Rs 4 000 si nous ne travaillons pas ?»

Ont-ils peur de travailler au Ruisseau du Pouce après le drame du 15 janvier ? «Non, car après l’épisode de 2013, les usagers continuent d’emprunter la rue la Poudrière. Nous n’avons pas d’autres endroits où travailler. Je me demande néanmoins si les canaux construits près des flancs de la montagne ont été régulièrement débouchés.» Ils espèrent tous que les autorités prendront des décisions pour satisfaire toutes les parties concernées.