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Victoria Urban Terminal

Les marchands priés de «lev paké alé» et de retourner dans la rue

1 mai 2024, 17:00

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Les marchands priés de «lev paké alé» et de retourner dans la rue

Des marchands du Victoria Urban Terminal affirment être «harcelés» par des employés de la municipalité, qui leur demandent de retourner travailler «dans la rue» !

On se souvient de la Private Notice Question du 28 novembre 2023 sur le Victoria Urban Terminal (VUT). On apprenait alors que les marchands, qui y avaient été «invités», par les autorités, payent Rs 120 à Rs 145 le pied carré, pour un emplacement exigu mesurant 6 par 4 pieds. Anwar Husnoo reconnaissait que les deux tiers des marchands ont quitté les lieux en raison notamment de la cherté de la location. Le ministre n’avait promis aucune réduction du prix de cette location mais avait mystérieusement déclaré : «D’autres bureaux s’installeront bientôt dans le VUT…»

Le député travailliste Osman Mahomed, qui rencontrait des marchands du VUT hier, a été choqué d’apprendre que des employés de la municipalité de Port-Louis s’y sont rendus presque quotidiennement pour demander aux marchands d’aller gagner leur vie ailleurs, «où l’herbe est plus verte». C’est d’ailleurs ce que confirme Sunil Seewoonarain, un des marchands. «Ils nous harcèlent depuis quelques jours en nous disant que la National Land Transport Authority y aménagera ses locaux.»

Osman Mahomed nous rappelle que les contrats liant ces marchands à l’exploitant privé du VUT sont pourtant toujours valides. «S’il y a des retards de paiement au promoteur, c’est la municipalité qui devrait combler ces retards en payant le VUT. De plus, les emplacements ont été accordés aux marchands dans un but social, pour les aider à vivre et pour les récompenser d’avoir libéré les trottoirs.»

Intérêts du privé contre ceux des petits marchands

Sunil Seewoonarain est d’avis que s’il y avait un problème de paiement, l’exercice aurait dû être fait légalement «et non ainsi, en nous harcelant chaque jour, comme si nous étions devenus indésirables». Où les autorités veulent-elles que les marchands aillent, s’interroge Osman Mahomed. Réponse d’une marchande :«Dans la rue!»

Le député rouge veut connaître la raison de ces tentatives visant à forcer les marchands à libérer les lieux. «Est-ce pour plaire au promoteur privé ? Est-ce pour cela que le gouvernement veut transférer les bureaux de la National Land Transport Authority qui viennent d’être rénovés vers le VUT, pour assurer à ces derniers des revenus réguliers et élevés ? Le gouvernement veut-il défendre les intérêts du promoteur en jetant les marchands à la rue ?» Tout en nous rappelant que le terrain sur lequel le VUT a été construit a été offert presque gratuitement au promoteur par l’État…

Nous avons vainement recherché la version de Koshik Reesaul de la National Land Transport Authority, du lord-maire Issoop Nujurally, et des ministres Alan Ganoo et Anwar Husnoo.