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Affaire Vanessa Lagesse
Les pièces à conviction sous la loupe
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Affaire Vanessa Lagesse
Les pièces à conviction sous la loupe
Le procès intenté à Bernard Maigrot pour le meurtre de Vanessa Lagesse s’est poursuivi hier devant le juge Lutchmeeparsad Aujayeb, siégeant aux Assises. Plusieurs policiers ont été appelés à la barre des témoins, dont le Sub Inspector Bhugaloo qui était en charge des pièces à convictions recueillies au domicile de Vanessa Lagesse. Il a révélé que la police avait initialement collecté 80 pièces à conviction sur la scène du meurtre. Ces preuves avaient été produites lors de l’enquête préliminaire devant le tribunal de Mapou. Cependant, pour ce nouveau procès, seules deux pièces ont été retenues pour présentation au jury. Cette démarche de la poursuite a été mise en lumière lors du contre-interrogatoire du policier par l’avocat de la défense, Mᵉ Gavin Glover, Senior Counsel.
Lors de l’enquête de la Major Crime Investigation Team (MCIT) menée entre 2001 et 2002, 80 pièces à convictions avaient été recueillies. Répondant aux questions de l’avocate de la poursuite, le Sub Inspector Bhugaloo a indiqué que lors de l’enquête préliminaire, il était chargé de récupérer les pièces à conviction du tribunal de Mapou pour les transporter au Central CID aux Casernes centrales. Il a précisé qu’avant la réouverture de l’enquête en 2011, les anciens ACP Jangi, Vadamally et le CI Gérard de la MCIT lui avaient donné des instructions à quatre reprises pour envoyer des pièces à conviction au Forensic Science Laboratory (FSL) pour analyses. Lors du contreinterrogatoire mené par Mᵉ Gavin Glover, SC, le témoin a expliqué que, bien qu’il ait été l’enquêteur dans cette affaire, il avait suivi les instructions de ses supérieurs pour le transfert des pièces au FSL.
En réponse à une question de Mᵉ Glover sur la priorité accordée par la MCIT aux traces ADN trouvées sur les lieux du crime plutôt qu’à l’enquête du motif du meurtre, le policier a indiqué qu’il n’était pas en mesure de répondre à cette question. Un officier du Scene of Crime office, qui avait procédé à l’examen de la scène de crime, était aussi appelé à la barre des témoins. Cet exercice, dit-il a duré trois jours et les pièces à convictions recueillies ont été envoyées en Angleterre pour analyses. L’audition des témoins se poursuit aujourd’hui.
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