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Sexagénaire dépouillé lors d’un massage

Les présumés proxénètes acquittés

1 octobre 2024, 14:00

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Les présumés proxénètes acquittés

Ils étaient accusés d’avoir tendu un guet-apens à un sexagénaire avant de l’agresser, de le séquestrer et de le dépouiller. Deux habitants de Résidence Argy, Flacq, ont été acquittés en cour intermédiaire, le 19 septembre. Ils étaient défendus par Mᵉˢ Tony Gukhool et Alexandre Le Blanc.

Les faits remontent à 2019. Un retraité et père de famille, habitant Bramsthan, croyait se rendre à une séance de massage pour atténuer des douleurs. Ce mécanicien est allé chez une masseuse à Résidence Argy, Flacq. La jeune femme lui aurait alors demandé de prendre un bain avant que le massage ne débute car il transpirait. Alors qu’il ôtait ses vêtements, deux individus, dont l’un est le petit ami de la masseuse et fiché à la police, auraient fait irruption dans la salle de bains. Armé d’un sabre, l’un des suspects lui aurait lancé : «To vinn touni dan mo lakaz avek mo fam.» Tandis que l’autre aurait menacé de le tuer s’il bougeait.

Photos «gênantes»

Les malfrats l’auraient alors séquestré avant de lui voler sa carte bancaire et une somme de Rs 700. Ils auraient ensuite pris son véhicule et se seraient dirigés vers un guichet automatique pour effectuer un retrait de Rs 3 000. Après leur forfait, les suspects auraient ensuite libéré le mécanicien.

Mais quelques jours plus tard, les deux hommes auraient débarqué chez le sexagénaire et lui auraient réclamé Rs 12 000. Faute de quoi, ils publieraient des photos compromettantes de lui et informeraient son épouse qu’il avait une liaison avec la masseuse. Le mécanicien a alors tout raconté à la police. Les suspects ont été arrêtés par la Criminal Investigation Division de Flacq. Ils ont nié les faits. Ils ont expliqué que le sexagénaire leur aurait remis une somme d’argent volontairement en échange de faveurs sexuelles.

Dans sa plaidoirie, la défense a maintenu que le sexagénaire s’était rendu à Residence Argy pour des faveurs sexuelles et non pour un massage.

La magistrate Keshri Soochit a accordé le bénéfice du doute aux prévenus et a également relevé des incohérences dans la version du plaignant, tant dans sa déposition à la police qu’en cour. Dans un premier temps, ce dernier avait expliqué s’être rendu chez la masseuse à cause de douleurs à la nuque mais il a, par la suite, déclaré en cour qu’il s’y était rendu en raison de douleurs aux hanches. Il a aussi prétendu ne pas connaître la femme et n’a pu dire si elle était une prostituée ou pas. Or, selon son témoignage, la manière dont il a raconté s’être rendu dans la salle de bains semblait indiquer que l’endroit lui était familier. La cour a également noté que le plaignant avait, dans un premier temps, eu honte de révéler l’affaire à la police.

Dans son jugement, la magistrate Soochit a souligné qu’il était étrange que le plaignant ait eu honte de rapporter l’affaire s’il s’était simplement rendu chez la masseuse pour qu’elle soulage ses douleurs.