L'adage «faites l'amour, pas la guerre» semble également valoir pour le règne animal. Une étude publiée cette semaine dans la revue Nature Communications révèle que, chez les mammifères, les relations sexuelles entre individus du même sexe jouent un rôle crucial dans le renforcement des liens sociaux et la résolution/l'atténuation des conflits.

Selon cette étude, réalisée par trois chercheurs – José Manuel Gómez, Adela González-Megias et Miguel Verdu –, les comportements homosexuels sont observés chez plus de 1 500 espèces animales, et 5 % des mammifères. Cependant, les chercheurs estiment que ces chiffres sont largement sous-estimés, car ce comportement a seulement récemment suscité l'intérêt des biologistes comportementaux et des spécialistes de l'évolution.

L'homosexualité est particulièrement répandue chez les primates non humains, avec des observations dans 51 espèces, allant des singes aux lémuriens. Or, elle n'est pas limitée à ces groupes et se retrouve également chez une variété d'autres animaux, des insectes aux mammifères. De plus, tant les mâles que les femelles peuvent s'engager dans des comportements sexuels homosexuels, avec 163 espèces présentant des comportements homosexuels féminins et 199 espèces ayant des comportements homosexuels masculins.

Les chercheurs José Manuel Gómez, Adela González-Megias et Miguel Verdu se sont particulièrement penchés sur les mammifères, où ils ont observé des comportements homosexuels dans 261 espèces. Dans environ 40 % de ces espèces, les comportements homosexuels ne sont pas rares et surviennent fréquemment pendant la saison des amours, suggérant qu'ils jouent un rôle significatif dans la vie sociale de ces animaux.

Chez les mammifères, ces comportements ne se limitent pas à l'acte en lui-même ; ils se manifestent également par des parades nuptiales et la formation de liens de couple.