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School Certificate
Les résultats diffusés, le palmarès national en pourcentages toujours indisponible
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School Certificate
Les résultats diffusés, le palmarès national en pourcentages toujours indisponible
Une nouvelle génération découvre, entourée de leurs proches, leurs résultats en ligne.
Les résultats du School Certificate (SC) étaient disponibles en ligne hier, dès 10 heures, pour les élèves de Grade 10. Or, le taux de réussite par collège et au niveau national n’a toujours pas été divulgué par le Mauritius Examinations Syndicate (MES) au cours de la traditionnelle conférence de presse qui suit dans la même journée chaque année. À l’heure où nous mettions sous presse hier, vers 19 h 30, aucun communiqué, ni sur le site du MES, ni sur la page officielle du Government Information Service (GIS), n’avait été émis à ce sujet. Au niveau du MES pourtant, dans la journée, des sources nous ont fait comprendre que les chiffres étaient en train d’être compilés et seraient transmis à la presse sous peu.
Sollicités, plusieurs syndicats étaient aussi en attente pour interpréter les chiffres. «Il est fort probable que le MES fasse sa conférence de presse aujourd’hui (vendredi) matin.» Ils expliquent que plusieurs aspects doivent être pris en considération cette année. «Il faut surveiller le nombre d’élèves qui ont pu avoir leurs cinq credits et vont ainsi monter en Grade 11 car Cambridge est revenu au marking d’avant le Covid-19. Selon des informations que nous avons, qu’il faudra le confirmer avec les chiffres du MES, il y a des élèves, même dans les académies, qui n’ont pas pu avoir les cinq credits…» L’on explique que cette année, la performance des académies sera aussi passée à la loupe car il s’agit du premier batch ayant pris part aux examens du SC.
Le taux de réussite de l’année dernière était de 74,9 4% pour les garçons et de 81,77 % pour les filles.
Des jeunes satisfaits mais…
Environ 15 000 élèves ont participé à la session 2023 du SC. Interrogés après avoir obtenu leurs résultats, ils affichent le sourire, mais expriment tous le sentiment qu’ils auraient pu mieux faire. Ils reconnaissent que les sacrifices consentis ont été considérables et qu’aujourd’hui, ils peuvent enfin respirer un peu en attendant de s’engager pleinement dans les épreuves du Higher School Certificate (HSC) dans deux ans.
Pritika Roy : «Soulagée et satisfaite…»
Les résultats obtenus sont le fruit des efforts déployés au cours de ces dernières années, affirme d’emblée Pritika Roy. Elle explique que tout a commencé avec le Primary School Achievement Certificate (PSAC). «Nous étions le premier groupe à prendre part aux examens sous cette affiliation. Et nous n’avions pas le choix d’un collège académique. C’était le système. Et nous devions opter pour un collège moyen. Au fil des années, nous sommes entrés dans cet engrenage et même les professeurs ne nous ont pas nécessairement encouragés à rechercher des collèges académiques.» Elle mentionne qu’il n’y avait pas de past papers car elle faisait partie du premier groupe de ce nouveau système. «En tout cas, j’ai réussi à bien travailler et je suis entrée au collège GMD Atchia.» Elle ajoute que certains professeurs donnaient l’impression de ne pas les accueillir comme il se doit. «On avait l’impression de ne pas appartenir à ce collège. Avec le temps, cette perception a changé et nous avons réalisé que les professeurs ne voulaient au final que nous aider à atteindre le meilleur niveau.» En tout cas, les efforts ont payé et aujourd’hui, elle va entamer la filière économique avec la même énergie. «Depuis la rentrée, nous avons déjà commencé les cours. Nous attendions simplement la proclamation des résultats, et maintenant, retour aux choses sérieuses.»
Dylan Ramsamy : «Le travail s’est fait en équipe»
Il doit une fière chandelle à ses amis. En effet, bien que Dylan Ramsamy ait obtenu de bons résultats, le soutien et la contribution de ses amis y ont joué un rôle crucial. «Honnêtement, ce n’est qu’au début du troisième trimestre que j’ai vraiment commencé à étudier sérieusement. Et à ce momentlà, mes amis étaient là. Nous avons partagé nos exercices, révisé ensemble, parfois jusqu’à trois heures du matin tous les jours, deux semaines avant les examens.» Pendant ces moments de doutes et d’interrogations, chacun a su apporter son soutien de manière unique, affirme le collégien du MGI de Moka. «Au final, tout le monde a très bien travaillé.» Pour les deux prochaines années, le jeune homme semble être attiré par la filière scientifique. Bien qu’il soit satisfait de son parcours au SC, il estime qu’il aurait pu faire encore mieux.
Hemma Mohit : «J’ai donné le meilleur de moi-même»
Bien que satisfaite de ses résultats, Hemma Mohit estime qu’elle aurait pu faire mieux. «There’s always room for improvement…» Elle reconnaît que l’obtention de ces résultats n’est pas le fruit du hasard. «J’ai investi beaucoup d’efforts. Mes parents et mes professeurs, tant à l’école qu’en cours particuliers, ont également contribué à ce succès.» Issue du GMD Atchia State College, elle partage que les dernières années n’ont pas été faciles, surtout avec l’épisode de Covid-19. «Lorsque le ministère de l’Éducation a décidé que tout le monde reprenne les études une fois de plus, sans aucune promotion pour accéder au niveau supérieur, cela a été un coup dur pour moi. Il a fallu refaire une année entière. Nous avons perdu une année scolaire et nous étions impuissants face à cela.» Elle exprime sa gratitude envers son recteur pour son soutien constant au fil de ces années. «Il est toujours présent et nous encourage. Il nous a inspirés. J’espère qu’il est fier de nous…» Aujourd’hui, elle envisage de choisir la filière économique.
Kavish Kumar Buroty : «Réduire l’usage du portable a porté ses fruits»
Même s’il pensait pouvoir obtenir de meilleurs résultats, Kavish Kumar Buroty se dit heureux des performances obtenues. Il a consenti à plusieurs sacrifices pour atteindre son objectif, dont l’un des plus difficiles a été de réduire le temps passé sur son téléphone portable à surfer et à discuter avec ses amis. «Cela a été un peu difficile», ajoute-t-il en souriant. Cependant, il souligne l’importance du téléphone portable car, grâce à lui, il a pu rester en contact avec ses amis pour étudier. «Nous organisions des sessions Zoom pour tout réviser ensemble.» Pour son prochain cycle d’études,ayant choisi la filière technique, il envisage de faire encore mieux. «Aujourd’hui, je me rendrai au collège pour discuter avec mes professeurs des sujets qu’ils me conseillent de prendre.»
Oullavee Lutchmanen : «Sacrifice payant»
Même une heure après l’obtention des résultats, O u l l a v e e Lutchmanen est encore sous le choc. Elle ne s’attendait pas à réussir aussi brillamment ces examens. «Les efforts et sacrifices ont finalement payé. Le manque de sommeil, les sorties réduites, tout cela a contribué à ces résultats», soutient sa mère. Cependant, Oullavee n’est pas totalement satisfaite de sa performance. «J’aurais pu faire mieux si j’avais commencé les révisions un peu plus tôt.» Pour la suite de ses études au HSC, elle est en attente, confrontée à une multitude de choix possibles. «Je dois discuter avec mon collège, le MGSS de Moka, et mes professeurs pour voir quelles options ils me suggèrent.»
Dev Unmole, parent et enseignant : «Le soutien familial est important»
C’est avec une grande satisfaction qu’un père s’exprime sur les résultats de sa fille, Leshika, élève au Quartier Militaire State Secondary School. «Elle est contente car, au deuxième trimestre, elle avait obtenu trois 9, synonymes d’un échec. Mais cette fois-ci, je suis agréablement surpris car elle s’est pleinement investie pour obtenir ces résultats.» Il explique qu’il a également eu à gérer l’émotionnel de sa fille dans cette épreuve. «J’ai toujours été à son écoute, l’encourageant du mieux que je pouvais et surtout, évitant de la stresser. Au final, dans deux matières où elle avait eu des 9, elle a obtenu un A aujourd’hui.» En tant qu’enseignant au collège Friendship Girls, il souligne l’importance du soutien familial. «Il est essentiel que les parents consacrent du temps à leurs enfants pour dialoguer avec eux, en particulier face aux fléaux et défis qui les entourent de nos jours.»
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