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Reenregistrement des cartes SIM

Les risques et limites des «liveness tests» au cœur des débats

5 juillet 2024, 12:09

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Les risques et limites des «liveness tests» au cœur des débats

(Photo d'illustration)

La plainte constitutionnelle déposée par l’avoué Pazhany Rangasamy pour contester les règlements de l’exercice de réenregistrement des cartes SIM a repris avec l’audition de plusieurs témoins hier devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul et le juge David Chan Kan Choeng. Parmesh Pallanee, expert en IT, lors de son contre-interrogatoire par Me Geereesha Topsy-Sonoo, Parliamentary Counsel, qui représente l’État, a fait savoir que deux compagnies externes effectuent les liveness tests pour les compagnies de téléphonie mobile à travers le cloud system. L’audience a été renvoyée à une date que fixera la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul.

Contre-interrogé par Me Geereesha Topsy-Sonoo, Parmesh Pallanee a maintenu que pour procéder à l’identification d’une personne à travers le liveness test, il faudra convertir la photo produite par la personne en une version biométrique pour faire la comparaison. Me Geereesha Topsy-Sonoo l’a confronté au fait que, quand un abonné se présente en personne pour l’exercice d’identification, cela se fait visuellement par l’opérateur et non à travers un système. Un logiciel est utilisé uniquement en cas d’identification à distance. Me Pallanee a insisté sur le fait que même là, il y a des risques. «The middleware operates another service through Webex, and we do not know the task of Webex. There is no foolproof system and even encryptions are different», a-t-il dit.

L’avocate de l’État a argué que les photos des personnes sont facilement disponibles sur internet et les réseaux sociaux et qu’il n’est pas nécessaire que ces photos soient hacked quand il y a le réenregistrement des cartes SIM. «This can be done even without re-registration of SIM card», fait-elle remarquer.

M. Pallanee a aussi fait savoir que deux compagnies externes effectuent les liveness tests pour les compagnies de téléphonie mobile à travers le cloud system. Les informations sont diffusées et reviennent par la suite dans le serveur. Me Geereesha Topsy-Sonoo a contredit cette information, faisant ressortir que ce sont les compagnies de téléphones mobiles qui procèdent elles-mêmes aux liveness tests sans passer par des compagnies à l’étranger.

531 téléphones portables saisis

Par ailleurs, un représentant du commissaire des prisons a été appelé à la barre des témoins. Il a indiqué qu’entre 2014 et jusqu’à présent, 531 téléphones mobiles ont été saisis à travers les 9 prisons et deux centres de détention du pays. Il y a actuellement 2 161 prisonniers au total. Chaque prison compte deux à trois cabines téléphoniques où les prisonniers peuvent effectuer des appels. Ces appels sont écoutés et surveillés par les officiers de prison.

Dans la foulée, le témoin a fait savoir que de 2014 jusqu’à présent, 207 chargeurs ont été saisis. Il y a une vingtaine de prises dans chaque prison, mais celles-ci ne devraient pas être à la disposition des prisonniers. Ces prises se trouvent dans les ateliers et les cours.

Répondant aux questions de Me Sanjeev Teeluckdharry, le représentant du commissaire des prisons a affirmé que les prisonniers n’ont pas accès à la connexion internet dans les prisons, seuls les officiers en ont. Le surintendant Sanjay Gobhurdhun a déposé au nom du CP, il devait produire des documents au sujet des prisonniers qui ont été appréhendés en possession d’objets interdits tels que des cartes SIM et des téléphones portables. Le témoin a déclaré que ces informations ne peuvent être divulguées à des tierces personnes car elles sont confidentielles. Cependant, il a souligné qu’il y a eu 102 cas de 2020 jusqu’à présent. Le bureau du DPP devait donner le nombre de personnes qui ont fait l’objet de poursuites. Mehzabeen Sayed Hossen, qui représentait le bureau du DPP, a demandé du temps pour compiler ces chiffres car le bureau du DPP n’a reçu la requête qu’à la veille de l’audience d’hier.