Publicité
Coup d’envoi du 12 juillet
Les signaux contradictoires persistent
Par
Partager cet article
Coup d’envoi du 12 juillet
Les signaux contradictoires persistent

Le public turfiste a hâte de retrouver le Champ-de-Mars
À J-43 du présumé coup d’envoi de la saison 2025 – la Gambling Regulatory Authority (GRA) n’ayant toujours pas officialisé la date du 12 juillet –, ils sont de plus en plus nombreux à douter de cette échéance au vu du processus chronophage à différents niveaux. Le Mauritius Turf Club (MTC), par le biais de sa filiale, le MTC Jockey Club (MTCJC), met tout en œuvre pour être prêt dans les délais, comme expliqué par son président, Santosh Gujadhur, dans les médias. Reste que dans la pratique, le scepticisme gagne du terrain alors que les préparatifs devraient tourner à plein régime à environ six semaines du coup d’envoi.
D’abord, le MTCJC n’a pas encore sa licence de Horse Racing Organiser (HRO), son dossier étant toujours à l’étude au niveau du Licensing Committee de la GRA. Certes, le MTCJC a tardé pour déposer sa demande en l’absence du feu vert des autorités pour l’utilisation du Champ-de-Mars, mais toujours est-il que l’instance de la GRA brille par son silence jusqu’ici. À ce titre, il faudrait aussi souligner que le Chairman de la GRA, Veeshal Chumroo, avait insisté sur le fait que toutes les conditions devaient être réunies, notamment l’aspect sécuritaire des bâtiments du MTC, pour que la licence soit accordée.
Licences d’entraîneurs : Plus que 19 candidats en lice
Qu’on se le dise, le HRO license est le point de départ pour donner un véritable coup de fouet aux préparatifs de la saison 2025. Sans ce sésame, les licences pour les entraîneurs/écuries et les jockeys notamment ne connaîtront pas d’avancées de la part du Licensing Committee. Si 21 demandes avaient été reçues à la date butoir, nos derniers recoupements indiqueraient qu’ils ne seraient plus que 19 en licence, deux demandeurs ayant retiré leur dossier. Qui sont-ils ? Notre requête auprès de la GRA a fait chou blanc. Encore un autre secret d’État de l’instance régulatrice ! «Le comité opère suivant des procédures strictes et clairement établies», nous a-t-on fait comprendre du côté de la NewtonTower.
Des 19 demandes restantes, une dizaine d’entre elles seraient toujours incomplètes. À ce titre, il serait bon de rappeler que la GRA avait énuméré une liste de conditions à respecter pour pouvoir décrocher une licence d’entraîneur. De celles-là, le signed integrity pledge, comprenez le certificat de moralité, est toujours manquant pour huit demandes de licence d’entraîneur.
** Les travaux tournent à plein régime pour la réfection des loges du MTC.**
Si la procédure peut se faire en ligne, toujours est-il qu’il faut s’armer de patience avant d’obtenir le document en question, les autorités concernées nécessitant au moins trois semaines pour faire leur due diligence. Certes, l’aspirant entraîneur peut soumettre une copie de son reçu pour faire avancer l’étude de son dossier, mais le certificat de moralité reste indispensable pour l’émission de la licence. Il faut ajouter à cela la dernière requête en date de la GRA, qui exige des entraîneurs la soumission de copies de cartes d’identité, du certificate of character et de la preuve d’adresse de tous ses service providers (palefrenier, maréchal-ferrant, etc.). Une démarche inédite, selon un entraîneur que nous avons sondé.
Secret stipes…
Et le contrôle dans tout ça ? Alors qu’on entame les derniers furlongs en ce qu’il s’agit des préparatifs pour la saison 2025, la composition du nouveau panel des commissaires de courses se fait toujours attendre. Certes, plusieurs noms ont fuité dans la presse, mais la GRA impose toujours l’opacité sur ce dossier. Pourquoi tant de mystère ? Doit-on se préparer à un *big reveal *ou à des rebondissements de dernière minute ? Car il serait bon de rappeler que la saison 2025 ne pourra démarrer sans les nouveaux Rules of Racing, qui devront eux-mêmes être gazetted par le gouvernement avant d’entrer en vigueur. Anne ma sœur Anne…
Du côté de la piste, les signaux contradictoires demeurent également. À pareille époque par le passé, les bruits de sabots battaient la mesure lors des galops poussés. Mais à ce stade, les amateurs du training matinal restent sur leur faim. De quoi soulever la question suivante : le MTCJC disposera-t-il d’un nombre suffisant de coursiers racing fit pour débuter la campagne, voire les cinq premières journées du calendrier ? Interrogé à cet effet, un entraîneur nous concède qu’il navigue à vue en ce moment et qu’il ajustera son programme d’entraînement en fonction de l’officialisation du coup d’envoi.
Mais une chose est sûre : il n’aura probablement qu’un seul partant pour la journée inaugurale. Quid des autres ? Si les écuries Foo Kune et Gujadhur devraient mettre le paquet, cela suffira-t-il pour garantir un programme étoffé en attendant que les autres soient prêts ? Car il serait bon de signaler que deux aspirantes formations, à savoir Nowbuth Racing et Jevin Awotar, ne disposent pour l’heure d’aucun coursier sous leur charge. Sans doute attendent-ils d’avoir l’assurance de décrocher leur licence avant de procéder à des acquisitions. De toute évidence, il ne faudra compter sur eux qu’en deuxième partie de saison, ce qui devrait accentuer la pression sur les écuries déjà en piste.
Dans un autre ordre d’idées, certains observateurs estiment que l’allure modérée à laquelle avancent les préparatifs de pré-saison serait influencée par le premier Budget de l’Alliance du Changement, qui sera présenté le 5 juin prochain. D’ailleurs, il serait bon de rappeler que Santosh Gujadhur, après son maintien à la présidence du MTC en mars dernier, avait laissé entendre que des amendements à la GRA Act pourraient intervenir pour notamment rétablir certaines des prérogatives du MTC en tant qu’organisateur de courses. Attendons voir…
Publicité
Publicité
Les plus récents




