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Première mondiale en Belgique

Les travailleurs et travailleuses du sexe protégés par un contrat de travail

3 décembre 2024, 16:00

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Les travailleurs et travailleuses du sexe protégés par un contrat de travail

(Photo d'illustration)

La Belgique devient le premier pays au monde à permettre aux travailleurs et travailleuses du sexe de signer contrat de travail, et donc de bénéficier d’une véritable protection sociale. Un travail comme un autre. Depuis le dimanche 1er décembre,l’activité de prostitutionest désormais encadrée en Belgique par un véritable contrat de travail, une première mondiale.

En 2022, le pays s’était déjà illustré en décriminalisant la prostitution, permettant aux femmes et hommes qui l’exercent de bénéficier d’un statut d’indépendant. La loi votée en mai va plus loin. Elle offre aux travailleuses et travailleurs du sexe les mêmes droits et protections qu’aux autres salariés: accès à l’assurance-maladie, droit au chômage, cotisations retraite, congés payés, congés maternité, etc.

Le texte encadre également la durée du temps de travail, la rémunération et les règles de sécurité. Les travailleurs et travailleuses du sexe peuvent par exemple refuser un client, choisir leurs pratiques sexuelles et arrêter un acte à tout moment. L’employeur, qui doit bénéficier d’un agrément, doit aussi respecter un certain nombre de règles : mise en place d’un bouton d’urgence, mise à disposition d’articles d’hygiène, de linge propre, des préservatifs… «Auparavant, chaque personne qui embauchait quelqu’un pour faire du travail du sexe était un proxénète selon la loi. Mais la loi n’était pas appliquée. Cela veut dire que c’était la porte ouverte à l’exploitation. Désormais, il sera possible légalement d’embaucher une personne en respectant des normes minimales», explique Daan Bauwens, directeur de l’Union des travailleur-euses du sexe.

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