Après des années d’attente, les travaux pour une nouvelle piste d’atterrissage à l’aéroport de Plaine-Corail à Rodrigues vont démarrer. La Banque mondiale (BM) a accepté de financer ce projet à hauteur de 184 millions de dollars américains. Le chef commissaire, Johnson Roussety, l’a annoncé sur sa page Facebook, samedi. D’ailleurs, une délégation de la BM est attendue prochainement dans l’île. Pour sa part, l’Union européenne avait promis 16 millions USD pour ce projet. Les travaux, estimés à 200 millions USD, débuteront en mars 2024 pour s’achever à la fin de 2026.

L’argent servira à construire une nouvelle piste d’atterrissage de 2,1 kilomètres de long pouvant accueillir des Airbus 321 ou des Boeing 737. De plus, le parking devra pouvoir accueillir en simultané trois de ces moyens porteurs et deux ATR 72. Ce projet comprendra également la construction d’une nouvelle tour de contrôle, d’un bâtiment pour la station météorologique de Plaine-Corail, d’un centre de quarantaine et d’une nouvelle caserne pour les pompiers. Il devrait aussi y avoir sur le site une grande chambre froide pour stocker les produits périssables. La partie du terrain, près de la mer, accueillera une jetée et un entrepôt pour bateaux.

L’actuelle piste d’atterrissage fait 1 287 mètres de long et 30 mètres de large. Il n’y a que des ATR 72 qui peuvent y atterrir. L’Assemblée régionale de Rodrigues est persuadée qu’à la fin des travaux, de plus gros avions venant de Maurice, de La Réunion, des Seychelles et de l’Australie pourront y atterrir, augmentant dans la foulée, le nombre de touristes dans l’île. De plus, Rodrigues pourra être plus facilement approvisionnée au lieu d’attendre la venue de bateaux. Les entrepreneurs rodriguais pourront également utiliser les avions-cargos pour exporter leurs produits.

Le chef commissaire, Johnson Roussety, affirme que ce sera le plus gros chantier que Rodrigues ait jamais connu. «Je remercie l’équipe de l’Assemblée régionale de Rodrigues, les commissaires, l’économiste Stenny Emilien, le Premier ministre et le ministre des Finances, ainsi que les cadres d’Airports of Mauritius et de l’Airport of Rodrigues. Nous avons réussi en six mois», écrit-il.