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Déplacements à l’étranger

Les voyages répétés de Chandra Dip

14 décembre 2023, 18:00

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Les voyages répétés de Chandra Dip

Chandra Prakashing Dip, fils du commissaire, peut facilement voyager malgré son procès. Quant à l’ancien ministre du Commerce, il veut aller voir son fils

Poursuivi pour blanchiment d’argent à la Financial Crimes Division de la cour intermédiaire, le fils du commissaire de police a déposé une nouvelle requête le 6 décembre pour lever l’ordre d’interdiction de voyager afin de se rendre du 18 décembre au 11 janvier à Dubaï et Istanbul. Il a obtenu l’autorisation de la cour hier.

Chandra Prakashing Dip invoque des raisons médicales impérieuses nécessitant son départ à l’étranger. C’est sa deuxième demande, la première ayant été acceptée en juillet pour un voyage à Dubaï également pour des raisons médicales. Des interrogations émergent sur la véritable motivation derrière ces voyages à l’étranger. Certains se demandent si les raisons de santé avancées ne dissimulent pas d’autres intentions, notamment celles de profiter des vacances de fin d’année… Il a indiqué dans sa requête qu’il prévoit de se rendre à Dubaï et à Istanbul, le 18 décembre 2023 pour revenir le 11 janvier 2024.

Le prévenu qui fait face à un procès par la Financial Crime Division (FCD) de la cour intermédiaire avait été autorisé, une première fois en juillet, à se rendre à Dubaï du 3 au 12 août 2023 pour des raisons médicales. Le magistrat Neeshal Jugnauth avait toutefois imposé des conditions, dont une caution de Rs 25 000 et qu’il devait se présenter devant l’instance, le 14 août, dès son retour de Dubaï. Hier, la cour lui a imposé les mêmes conditions et il devra se présenter en cour le 12 janvier. Il était depuis mai 2023 sous une interdiction de quitter le pays.

Institué depuis février, le procès contre Chandra Prakashing Dip n’a pas encore été pris sur le fond et a été marqué par d’innombrables renvois. Malgré cela, il semble bénéficier d’une certaine flexibilité pour se déplacer à l’étranger. Les autorités lui ont accordé ces autorisations en se basant sur des motifs médicaux, mais certains se demandent si ces voyages sont vraiment motivés par des raisons de santé ou cachent d’autres intentions, comme les festivités de fin d’année. Pour qu’une personne puisse bénéficier d’une telle dérogation, elle doit prouver, par des attestations médicales du ministère de la Santé qu’elle ne peut être traitée efficacement à Maurice et nécessite des soins impératifs à l’étranger.

Les critiques s’interrogent sur la véracité de ces justifications médicales et demandent une transparence accrue dans le processus d’octroi de telles autorisations. Le fait que Chandra Prakashing Dip ait déjà obtenu une autorisation similaire en juillet pour des raisons médicales renforce les préoccupations sur la rigueur du processus d’évaluation de ces demandes. Les autorités doivent assurer une surveillance accrue pour garantir que ces dérogations ne soient pas exploitées à des fins inappropriées, telles que des escapades de vacances déguisées en nécessités médicales.

Yogida Sawmynaden veut un «White Christmas» en famille

En cette fin d’année, le désir d’un White Christmas semble transcender les barrières juridiques et politiques. Yogida Sawmynaden, l’ex-ministre impliqué dans l’affaire Constituency Clerk, suit les traces de Chandra Dip en déposant une demande pour passer du temps du 22 décembre 2023 au 6 janvier 2024 chez son fils en Angleterre. Pour l’heure, il attend la décision de la cour intermédiaire sur sa demande d’autorisation pour voyager.

Alors que ces personnalités publiques invoquent des motifs personnels et familiaux pour justifier leur demande, certains se demandent si ces voyages ne cachent pas des intentions autres que celles avancées. Alors que l’on peut comprendre les besoins légitimes de voyager pour des raisons médicales, la répétition de ces demandes, surtout de personnes faisant l’objet de poursuites judiciaires, alimente la suspicion et le scepticisme.