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Théâtre

«Letan Kontan» Paroles aux comédiens

19 août 2024, 22:15

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«Letan Kontan» Paroles aux comédiens

Sandrine Raghoonauth (3e à partir de la droite) entourée des comédiens

Après «Carton Plein» en mai de l’année dernière, Sandrine Raghoonauth nous revient avec une deuxième pièce. «Letan Kontan» sera présentée les 23 et 24 août à la Maison de l’Étoile à Eurêka, Moka. Une pièce qui se jouera à guichets fermés durant les deux jours.

Cette nouvelle pièce a pour base le même concept que Carton Plein, c’est-à-dire que les textes ont été écrits par les comédiens et revus pour les besoins du théâtre par Sandrine Raghoonauth. Ces comédiens n’ont jamais fait de théâtre. Ils ont été guidés durant tout le processus par la metteuse en scène. Le public sera ainsi appelé à découvrir sur scène Elvin Beetun, Jena Gunnoo, Isabelle Pellegrin, Jérôme Rochecouste, Juletta Julien et Yannick Nayna. L’idée de cette pièce est venue après que le Studio Kadanse, à Floréal, a contacté Sandrine Raghoonauth pour offrir des ateliers de théâtre. Un appel à participation a été lancé sur les réseaux sociaux et c’est ainsi que les six comédiens qui ont continué l’aventure se sont retrouvés dans la pièce.

Letan Kontan s’inscrit comme un théâtre multidisciplinaire. «Il y aura de la musique, de la danse et du théâtre. Si je dois faire une comparaison avec Carton Plein, c’est que, cette fois-ci, ce ne sont pas que des suites de textes. Les comédiens ont fait un travail sur le chant. Ils ont pris des cours de vocalise. Ils ont aussi fait de la danse. Les comédiens sont vraiment sortis de leur zone de confort», souligne la metteuse en scène. C’est au mois de juin que la petite équipe a débuté le travail sur la pièce. «J’ai demandé aux comédiens quelles étaient les thématiques qu’ils auraient aimé aborder sur scène, soit des choses qui seraient importantes et urgentes à dire aux Mauriciens. Nous avons fait une liste et, par la suite, chacun a choisi deux thématiques qui pouvaient être ou non leur thématique de départ. De là, nous avons travaillé sur l’écriture. Chacun a des thématiques différentes. Ce sont des suites d’histoires complètement différentes et c’est la mise en scène qui les relie», explique Sandrine Raghoonauth.

Témoin privilégié du premier filage de Letan Kontan, nous pouvons dire, sans spoiler la pièce, qu’elle s’inscrit bien dans l’ère du temps. Résolument contemporaine, Letan Kontan est à la fois touchante et profonde. Dans ces suites d’histoires qui se racontent tantôt en créole, tantôt en français, complétées de chant et de danse, le spectateur s’y reconnaît. Préoccupation identitaire, amour, le temps qui passe, ces histoires auraient pu être les nôtres. Si vous vous demandez d’où vient le titre de la pièce, il s’inscrit dans ses thématiques. Les places pour Letan Kontan ont rapidement trouvé preneurs. «Beaucoup de personnes me demandent s’il y aura une troisième date. Cela va dépendre de plusieurs facteurs, notamment du budget, car ces deux dates sont auto-produites et nous avons reçu beaucoup d’aide de la part d’amis. Si toutefois nous avons du sponsoring, d’autres dates ne seraient pas à écarter», conclut Sandrine Raghoonauth.