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Ligue Europa

Leverkusen - Atalanta, l'un peut tout gagner, l'autre tout perdre

22 mai 2024, 20:40

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Leverkusen - Atalanta, l'un peut tout gagner, l'autre tout perdre

L'entraîneur espagnol du Bayer Leverkusen, Xabi Alonso, et ses joueurs avec le trophée de la Bundesliga après le match de première division allemande contre le FC Augsbourg, à Leverkusen, le 18 mai 2024 .

Lancé dans une saison historique, invaincu après 51 rencontres, le Bayer Leverkusen, champion d'Allemagne, fera figure de favori en finale de la Ligue Europa ce soir à Dublin à 23h face à l'Atalanta Bergame, qui court depuis 61 ans après le second trophée de son histoire.

Les Allemands du Werkself (le «onze de l'usine»), sacrés champions d'Allemagne dès le mois d'avril, viennent de conclure samedi une saison exceptionnelle en Bundesliga par un nouveau succès face à Augsbourg (2-1), devenant ainsi le premier club de l’histoire en Allemagne à boucler un exercice sans la moindre défaite.

Le Bayer Leverkusen, emmené par l'entraineur espagnol Xabi Alonso et son football total, va tenter en Irlande de remporter le second titre de sa saison en Ligue Europa, où il n'a pas non plus perdu une seule rencontre, avant de se lancer vers la passe de trois, samedi prochain en finale de la coupe d'Allemagne, face à Kaiserslautern, une équipe de deuxième division.

De Neverkusen à Neverlusen

Arrivé au chevet d'une équipe moribonde en cours de saison, en octobre 2022, Xabi Alonso a fait passer son club, habitué à s’arrêter à une marche des titres, de «Neverkusen», celui qui ne gagne jamais à «Neverlusen», celui qui ne perd jamais.

L'objectif était d'atteindre la Ligue des champions, mais au-delà de ça, c'était de bien jouer au football et bâtir une bonne équipe avec de bons joueurs. Je ne vais pas dire maintenant: «Évidemment qu'on voulait gagner la Bundesliga!, ce n'était pas réaliste en août, mais après nos deux ou trois premiers matches en Bundesliga, j'avais le sentiment que l'on pouvait disputer une bonne saison», a déclaré l'ancien milieu défensif du Real et du Bayern Munich avant la rencontre face à Augsbourg.

«On a l'occasion d'en faire encore un peu plus et de réaliser une saison historique», espérait-il alors. Encore victorieux samedi, Xabi Alonso a en outre pu faire tourner son effectif et son équipe se présente à Dublin avec confiance et une forme à son paroxysme.

Malgré une saison exceptionnelle également, c'est moins le cas du côté de l'Atalanta Bergame.

En allant s'imposer à Lecce (2-0), l’équipe de Gian Piero Gasperini, son entraîneur depuis 2016, est assurée de terminer au minimum 5ᵉ de la Serie A et a validé son billet pour la prochaine Ligue des champions pour la troisième fois de son histoire.

«Se qualifier pour la Ligue des champions était notre objectif depuis le début de l'année. C’est un grand accomplissement, on va arriver à Dublin avec de la confiance», a prophétisé Gasperini après la rencontre, reconnaissant tout de même que son équipe marquait le pas après un marathon de 14 matches depuis le 3 avril.

«Il faut retrouver de la fraîcheur physique mais aussi mentale», a-t-il concédé. «Nos dix derniers matches peuvent être considérés comme des matches à enjeu. Et le plus difficile à récupérer, c’est l’énergie mentale».

Nouvelle saison à zéro titre?

Bergame en a un besoin impérieux: après sa défaite la semaine passée en finale de la Coupe d’Italie face à la Juventus (1-0), le club est toujours en quête du deuxième trophée de son histoire, 61 ans après le seul qu’il a remporté, la Coupe d’Italie en 1963.

Malgré un parcours exceptionnel en championnat et en Ligue Europa, où elle a tour à tour éliminé le Sporting Portugal, Liverpool, favori de la compétition, et Marseille, l'Atalanta pourrait terminer la saison sans coupe à ajouter à sa modeste armoire à trophée.

Leverkusen n'en a cure, ses différents succès l'ayant rendu totalement insatiable. «Dire qu'un seul de ses rendez-vous m'intéresse, ce ne serait pas la vérité», a répondu Xabi Alonso lorsqu'on lui demandait laquelle des échéances de son club lui semblait la plus importante.

«L'occasion est si grande» : son club peut encore tout gagner, celui de Gian Piero Gasperini peut, lui, tout perdre.