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Télé-vendetta en prime time

Il a toujours voulu sa peau. Les employés de la MBC ont été surpris d’apprendre de nul autre que le directeur général de la station de radiotélévision nationale, Anooj Ramsurrun, en briefing, la suspension du journaliste et réalisateur, Ritvik Neerbun, mercredi. La raison évoquée par la direction est qu’il aurait harcelé moralement deux jeunes. Cependant, la majorité des employés de la MBC ne croient pas à cette version. Tout le monde à Moka et des journalistes de la presse écrite, parlée et audiovisuelle savent qu’Anooj Ramsurrun ne porte pas dans son cœur le journaliste-réalisateur qui n’a jamais fait allégeance à personne. Il surveillait les faits et gestes de cet employé qui a plus d’une trentaine d’années d’expérience. D’ailleurs, Anooj Ramsurrun était fou de rage quand le Media Trust avait plébiscité Ritvik Neerbun en 2022 dans la catégorie Reportage sensible au genre. Le journal télévisé n’en avait même pas fait mention, préférant faire la part belle à un des envois non primés, alors que des journalistes de la station de radiotélévision avaient été priés de signer une pétition pour contester la décision du jury des Media Trust Awards. Depuis, la direction de la MBC avait décidé de prendre le contrôle du Media Trust. Avec cette suspension, les langues commencent à se délier. D’aucuns se demandent pour quelle raison, Anooj Ramsurrun n’a pas sanctionné l’employé, connu comme «slip bleu» qui promet du travail aux jeunes filles contre des faveurs sexuelles tout en leur envoyant des photos de sa nudité. Ils rappellent aussi qu’un autre employé ayant volé un fer à repasser dans un magasin est toujours en service tout comme celui soupçonné de malversation à MBC-Rodrigues.

Anne ma sœur Anne...

Ils sont démotivés. Des hauts gradés de la police ayant corrigé les questionnaires pour les examens des policiers en août dernier n’ont pas encore reçu leurs allocations. Entre-temps, les participants ont, eux, déjà, été pour certains, promus sergents et d’autres inspecteurs et leur salaire revu.

Même les crocs mènent à lakwizinn

Dans un paisible complexe résidentiel clôturé de Bagatelle, deux chiens sèment la terreur parmi les résidents et leurs compagnons à quatre pattes. La semaine dernière, deux petits toutous ont été sauvés in extremis par leur maître. Les plaintes ont beau s’accumuler à la police, mais, mystère et boule de gomme, elles finissent toujours par être classées. Il ressort que la propriétaire des chiens n’est autre que la sœur d’une ancienne haute personnalité de l’Assemblée nationale et proche de lakwizinn. Hasard ou pas, chaque habitant a adopté une nouvelle routine matinale. Au lieu de se promener avec une tasse de café fumant, c’est maintenant armé de longs bâtons qu’ils sortent, prêts à en découdre avec les chiens agressifs.

Réplique de Recoura

Laurent Recoura, l’ex-COO suspendu d’Air Mauritius (MK), n’a finalement pas dit son dernier mot. Celui qui a subitement quitté le pays pour Oslo lundi soir, a, dans une lettre adressée au département des Ressources humaines, exprimé ses inquiétudes quant aux circonstances de sa suspension et aux accusations portées contre lui. Celui qui devait comparaître hier devant un comité disciplinaire, affirme que sa suspension et les charges retenues contre lui sont une manœuvre orchestrée par la direction pour le pousser vers la sortie. D’ajouter qu’il ne peut négliger sa carrière en raison des problèmes de MK et qu’il a réussi à trouver un emploi à l’international. Il insiste sur le fait qu’il donnera sa version des faits face aux accusations portées contre lui afin de se laver de tout blâme. Il écrit que les agissements de la direction de MK ne lui laissent pas d’autre choix que de conclure qu’il a été victime d’un licenciement constructif et qu’il ne se considère plus comme un employé de MK. Par conséquent, il n’a aucune justification ou explication à fournir à l’entreprise. Il annonce en outre son intention de demander réparation pour les préjudices que sa famille et lui ont subis.

Sheila bunwaree démissionne du MMM

Dans une lettre adressée à Paul Bérenger, Sheila Bunwaree a soumis sa démission hier de toutes les instances du parti mauve avec effet immédiat. Cependant, l’universitaire, qui avait rejoint le MMM en septembre 2017, n’a pas évoqué les raisons d’une telle décision. Celle-ci survient deux jours à peine après l’annonce de la candidature de Jyoti Jeetun sous la bannière de l’alliance PTr-MMM-ND au no 16 avec comme colistière Joanna Bérenger. Sollicitée, la démissionnaire est restée injoignable.

Voix artificielle

Le refus de Tania Diolle de céder son ticket au numéro 18 à Xavier-Luc Duval a déjà déclenché une action concertée. Il semble que des moyens pas très catholiques seront utilisés pour d’abord démotiver la PPS et ensuite, si ça ne marche pas, l’attaquer carrément. Comment ? En faisant circuler des audio imitant sa voix à travers l’intelligence artificielle où on entendrait Tania Diolle dire des choses qui ne seront pas appréciées par tous les votants.

Boomerang

En obtenant, hier, un ordre intérimaire émis par le juge en référé Azam Neerooa interdisant à La Sentinelle de publier toutes informations ayant trait à sa vie privée, la directrice de la Financial Intelligence Unit, Carine Charlette, semblait loin se douter que l’affaire entrée par son ex-époux en Cour suprême allait être du domaine public dans un autre titre de presse. L’affaire concernant LSL Ltd sera appelée en Cour suprême mardi pour déterminer si l’ordre intérimaire, émis en sa faveur, devrait devenir interlocutoire.