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48 voyages refusés…

…uniquement au PMO. Notre article de vendredi, qui détaillait la quarantaine de voyages ministériels effectués au cours des six derniers mois, a fait réagir l’Hôtel du gouvernement. On nous explique que l’article relate factuellement les déplacements entrepris jusqu’ici, mais qu’il ne mentionne pas les voyages et invitations refusés précisément dans un souci de réduction des dépenses. Ainsi, pour donner le la, Navin Ramgoolam a refusé de se rendre en Inde juste après sa victoire électorale, soit en décembre 2024, malgré l’insistance de son homologue indien — préférant repousser ce déplacement officiel à août 2025. Il a également décliné une invitation de Macron pour se rendre à Paris pour la réouverture de Notre-Dame. Au total, sur 48 invitations reçues par le PMO, il n’en a honoré que trois, jugées essentielles pour ne pas isoler le pays sur la scène internationale. Les ministres, qui ont effectué une quarantaine de missions en quelque six mois, ont eux aussi dû annuler plusieurs déplacements, sur instruction du PMO. On y reviendra.

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Lobby pour un banquier

Un lobby souterrain est en train d'être mené pour qu’un banquier — également responsable d’un temple dans le Sud — soit nommé à la MauBank. Une manœuvre qui, selon certaines sources, pourrait déstabiliser l’établissement, pourtant en bonne santé financière. Ces pressions provoquent des remous non seulement dans le secteur bancaire, mais aussi au sein même du gouvernement. Le frère du banquier en question avait été affecté à la Banque de Maurice sous l’ancien régime, mais a dû «lev pake ale». Aujourd’hui, c’est le frère aîné qui tenterait de se frayer un chemin à la MauBank. Dans ce climat d’incertitude et d’intense lobbying, les nominations à la State Bank sont elles aussi retardées.

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Conflit au sommet

Le torchon brûle au sein de l’équipe dirigeante d’une instance de régulation. Les membres de la direction ne se parlent plus que par courriels quasi incendiaires et ne semblent plus regarder dans la même direction. Le gouvernement suit ce dossier brûlant de très près.

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Duty-free : liste à compiler

Le PMO a demandé l’établissement d’une liste des fonctionnaires et conseillers ayant bénéficié de facilités duty-free au cours des dix dernières années. Avant de lutter contre les abus, un état des lieux est nécessaire, nous explique-t-on. Cette liste servira à évaluer le manque à gagner pour les caisses de l’État, même si elle ne pourra pas mesurer la frustration croissante de la population face à la hausse vertigineuse du prix des voitures neuves.

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Ramgoolam suit Bayrou de près

■ François Bayrou et Alain Duhamel.

Navin Ramgoolam ne rate jamais une bonne émission politique. Mais cette fois, il a particulièrement tenu à visionner la toute dernière d’Alain Duhamel, au cours de laquelle le journaliste de 85 ans recevait François Bayrou, actuel Premier ministre français. Un clin d’œil du destin : en 2007, Duhamel avait été suspendu d’antenne pour avoir déclaré, dans un amphithéâtre bondé, qu’il voterait… pour Bayrou. Dixhuit ans plus tard, le centriste, redevenu chef du gouvernement, était l’invité de celui qui avait presque tout perdu pour lui. Un faceà-face courtois, profond, presque mélancolique. Ramgoolam aurait «adoré le ton posé, la mémoire et l’élégance de Duhamel», mais surtout les parallèles entre la mission de Bayrou et la sienne, face aux défis économiques. À la fin de l’émission, quand les journalistes ont demandé à Bayrou pourquoi il avait accepté l’invitation, il a répondu, avec un sourire ému : «Parce que je lui dois beaucoup.» Le genre de phrase qui plaît à Ramgoolam. Parce qu’elle dit tout. Sans avoir à tout dire.

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Médecins furax : le projet ehealth – épisode suivant

À la suite de notre confidentiel, le Lead Programme Manager du ministère des Technologies de l’information a été remplacé par un autre qui aurait des liens d’affaires avec le conseiller principal du ministère, Tarun Japal. Ce dernier est, par ailleurs, un bon ami de l’un des principaux contractuels du projet. Lorsque Tarun Japal était CEO de State Informatics Ltd, le contractuel y occupait le poste de responsable des logiciels. Rappelons que le contrat eHealth avait suscité de vives critiques à l’époque où Deepak Balgobin était ministre, et que le contractuel agissait alors comme son agent dans la circonscription No. 9. Les médecins sont furieux de la manière dont le trio gère le projet.

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SBM en questions…

L’assemblée générale de la SBM, tenue cette semaine, a soulevé plusieurs interrogations qui, pour l’heure, restent sans réponse. Les actionnaires ont notamment appris que :

• le contrat en or de Raoul Gufflet sera revu à la baisse, sans que le montant de cette réduction ne soit précisé ;

• Rohit Ramnawaz a été nommé président du conseil d’administration du groupe SBM, alors qu’il est également pressenti pour succéder à Sudhamo Lal à la tête de la MRA ;

• Anil Kumar Ujoodha demeure simple administrateur, certains évoquant sa possible désignation à la tête de la FCC (ou de l’organisme à venir, inspiré du modèle du Serious Fraud Office) ;

• le tandem annoncé Bheenick/Gua attendrait toujours le feu vert de la Banque de Maurice, où l’on dit les dirigeants divisés sur cette nomination.

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Le coup de filet qui inquiète les petits commerces

L’arrestation de cinq étrangers en situation irrégulière, jeudi soir à Quatre-Bornes, n’est que la partie visible d’une opération plus vaste. Selon nos informations, plusieurs unités de l’Emergency Response Service (ERS) ont reçu l’instruction d’intensifier les contrôles dans les zones urbaines et semi-urbaines, où la présence de travailleurs étrangers non réguliers est jugée «problématique».

Cette traque ciblée provoque des remous : dans les arrière-boutiques de Rose-Hill, Quatre-Bornes et Curepipe, les petits commerçants sont à cran. Snack-bars, boulangeries, restaurants, coiffeurs – tous se plaignent, en privé, d’un double coup dur : la raréfaction soudaine de la main-d’œuvre étrangère bon marché et l’obligation récente de s’enregistrer à la TVA dès un seuil plus bas. «Si ça continue, on mettra la clef sous la porte», lâche un restaurateur du centre-ville. Plusieurs députés de la majorité, alertés par leurs électeurs commerçants, se disent «gênés aux entournures». Car le gouvernement espère engranger Rs 1,9 milliard grâce à cette réforme fiscale visant quelque 6 900 PME. Sur le terrain, cependant, un mot revient en boucle : «black money». Beaucoup envisagent déjà de «travailler en cash», loin des radars.

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Fire experts

Les experts du Scotland Yard qui réexaminent minutieusement le dossier de la mort de Soopramanien Kistnen s’étonnent que les enquêteurs mauriciens n’aient pas sollicité l’avis de spécialistes en incendie (fire experts) pour déterminer l’origine du feu ayant partiellement consumé le corps de la victime. Ils explorent désormais cette piste pour remonter jusqu’à la source. Des échantillons prélevés sur les lieux du drame ont été envoyés en Grande-Bretagne à des fins d’expertise scientifique.

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Qui veut la place du CEO ?

Derrière les Rs 844 millions de bénéfice brut annoncés, la MauBank reste une énigme budgétaire. Dix ans après sa création, plus de Rs 3 milliards de fonds publics ont été injectés, dont Rs 1,4 milliard récemment, officiellement pour rembourser la BAD. En coulisse, certains parlent de «sauvetage déguisé». Le CEO actuel serait dans la ligne de mire. Certains souhaitent son départ, mais le Premier ministre refuserait toute nomination précipitée. Pendant ce temps, des subalternes plus discrets manœuvrent habilement : entre soutiens politiques et réseaux socioculturels, les ambitions s’aiguisent. La banque avance, certes, mais reste sous perfusion politique. Et la question dérange : la MauBank est-elle encore un actif stratégique… ou déjà un passif politique en devenir ?

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Un vétéran de la presse pour Pentiah ?

Encore un membre de la presse recruté par le gouvernement pour conseiller un ministre –près d’une vingtaine de journalistes ont été débauchés par le régime en place. Le ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives bénéficierait désormais des conseils de ce vétéran de la presse. Approché, ce dernier n’a ni confirmé ni infirmé l’information, se contentant de dire qu’on circule «pas mal de rumeurs» concernant ses éventuelles futures affectations, sans en dévoiler davantage.

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Le fils et l’ex-directeur

Une vidéo cible le fils d’une personnalité de la finance ainsi que le directeur d’un groupe sucrier, lequel a récemment soumis sa démission, sur fond de polémique liée aux fonds déboursés par la MIC…