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Journée culturelle à l’IFM
L’identité rastafari à l’honneur
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Journée culturelle à l’IFM
L’identité rastafari à l’honneur

La richesse et la diversité de la culture rastafari mises en lumière à l’Institut français de Maurice (IFM) lors d’une journée entièrement dédiée à l’identité, à la musique et à la culture rastafari, samedi.
En franchissant l’entrée principale de l’IFM, nous embarquons pour un voyage dans l’univers de la culture rastafari. La journée, placée sous le thème «Rastafari nou lidantite», bat son plein de midi à 21 heures.
🔵 Le marché des artisans
Dès les premiers pas vers l’agora, les couleurs vives des étals attirent le regard : carnets, porte-clés, sacs, chapeaux, t-shirts, bracelets, pendentifs, accessoires… Un véritable kaléidoscope d’objets artisanaux aux accents rouges, jaunes, verts et noirs. Un peu plus loin, ce sont les petits pots de bilimbi et de tamarin qui nous mettent l’eau à la bouche. Le marché des artisans donne le ton à cette journée placée sous le signe de la découverte et du partage culturel.
🔵 L’expo photos
Juste devant les Microfolies, des tableaux et photos sont exposés, offrant un regard artistique et vibrant sur l’univers rastafari. Cette première partie du programme s’est poursuivie avec des sessions de live painting ainsi qu’une invitation à découvrir la gastronomie rastafari au food corner.
🔵 La conférence et la table ronde
La journée prend ensuite une tournure plus introspective avec la conférence de la Dr Giulia Bonacci, intitulée «Aux sources du mouvement rastafari» de 15 h 45 à 16 h 30. S’ensuit une table ronde vibrante, «La voix des Rastas à Maurice», où les intervenants offrent un espace de dialogue vivant, révélant les défis, les espoirs et la richesse d’une identité souvent mal comprise.
🔵 Tambours Nyabinghi
Parmi les temps forts de l’événement, les tambours Nyabinghi – cet écho ancestral – entraînent les participants au cœur de la tradition et de la spiritualité.
🔵 Concert reggae
La première partie du concert a été assurée par Imanbenjamin, Issachar, Simeon Blackstar et Nurul.
🔵 Imanbenjamin : «Pena zis lerb»
Patrice Danilo Rouget, plus connu sous son nom de scène Imanbenjamin, nous accorde un instant :«Zordi enn zourne kiltirel pou nou met en avan kiltir rasta dan Moris.» Il souligne: «Souvan kan koz rasta, li asosie ar lerb. Pena zis lerb, ena enn filozofi, enn kiltir ; ena so kote alimanter, so kote vestimanter, so kote lar, so kote spiritiel.»
Pour lui, cette journée est l’occasion de mettre en lumière toutes les dimensions du mouvement rastafari – au-delà des clichés. À la question de savoir depuis combien de temps il fait de la musique, il sourit : «Mo ti ena 14 an kan mo finn mont premie fwa lor lasenn…» Vingt ans plus tard, Imanbenjamin continue de faire résonner sa voix. Il nous partage deux de ses morceaux, Souffle de vie et San respe pena nanye.
Chanteur engagé, il est aussi musicien : il joue de la guitare et du clavier. Ses textes abordent des thèmes profonds – la dimension éphémère de la vie, la persécution des rastas ou encore les dérives sociales qui en découlent. À travers sa musique, Imanbenjamin veut éveiller les consciences et provoquer la réflexion. «Enn mesaz konsian, enn mesaz ki pou fer deklans enn refleksion», résume-t-il.
N. F.
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