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Prochaine édition du «Code for Corporate Governance»
L’inclusion de nouvelles dispositions et de normes ESG envisagée
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Prochaine édition du «Code for Corporate Governance»
L’inclusion de nouvelles dispositions et de normes ESG envisagée
La Chief Executive Officer du MIOD, Sheila Ujoodha.
Du nouveau prochainement dans le domaine de la gouvernance d’entreprise (corporate governance) – cet ensemble d’obligations dont une entreprise se dote pour gérer en toute transparence et au mieux ses activités dans l’intérêt supérieur des actionnaires, mais également pour tenir compte de l’impact de celles-ci sur de tierces personnes et l’environnement dans son ensemble. Il s’agit de l’inclusion, dans la prochaine édition du Code for Corporate Governance, de deux mesures qualifiées d’importance considérable par le gouvernement.
La première mesure concerne les dispositions pouvant aboutir à un alignement des principes de la gouvernance d’entreprise aux orientations des nouvelles législations. L’autre mesure se rapporte à la stratégie mise en place par une entreprise pour permettre aux autorités compétentes de sonder son implication et sa prédisposition à promouvoir un mode opératoire qui n’est pas préjudiciable aux droits des générations futures. Ceci, en prenant connaissance de ce qui se fait au niveau de l’environnement, du social et de la gouvernance (ESG).
C’est ce qui est ressorti de la déclaration de Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, le 24 août, à l’hôtel Sugar Beach, Flic-en-Flac. Il était l’invité d’honneur du dîner de gala organisé par le Mauritius Institute of Directors (MIoD) dans le cadre de la célébration de ses 15 ans d’existence. Pour le ministre des Services financiers, le MIoD est parvenu à établir un solide ancrage et a su se faire un nom dans le domaine de la gouvernance d’entreprise.
«Le rôle du MIoD, a-t-il indiqué, a été déterminant sur le parcours des directeurs d’entreprise et des leaders en devenir, soucieux de disposer des compétences qui leur sont indispensables et de satisfaire les exigences des membres des conseils d’administration.» Mahen Seeruttun dit reconnaître le rôle joué par le MIoD au niveau de son ministère. «Au fil des années, le MIoD est devenu un partenaire très apprécié de mon ministère, soutenant avec vigueur toutes les initiatives mises en place pour renforcer le niveau de compétitivité du secteur mauricien des services financiers.»
Il a souligné que le MIoD a tout mis en œuvre pour ouvrir des lignes de communication avec le gouvernement, les acteurs du secteur privé et ses propres membres. «La communication effective a constitué la source de la réussite du MIoD à parvenir à jouer un rôle des plus dynamiques dans la vie du monde des affaires du pays, en organisant des débats autour des questions d’actualité.»
L’ambition que nourrit Danny Balluck, président du conseil d’administration du MIoD, est à la hauteur des obligations que cette organisation s’est donnée. «Nous voulons que toutes les parties prenantes collaborent et travaillent ensemble pour faire en sorte que Maurice soit reconnu comme une destination où la gouvernance d’entreprise est une approche à laquelle on attache une importance comparable à celle qu’on accorde à notre langue officielle.» Pour le président du conseil d’administration du MIoD, il n’est plus nécessaire de préciser de nouveau la mission que s’est fixée le MIoD tant celle-ci est évidente. «Notre détermination est on ne peut plus claire. Nous voulons promouvoir les pratiques inspirées de la bonne gouvernance d’entreprise. Notre vision consiste à afficher le MIoD comme l’institut préféré tant des directeurs d’entreprise que des leaders du monde des affaires, incluant les jeunes professionnels, en mettant à leur disposition une plateforme où il leur sera possible de parfaire, partager et développer les connaissances et les compétences déjà acquises.»
Itinéraire
Pour la Chief Executive Officer du MIOD, Sheila Ujoodha, la célébration du 15e anniversaire de cette organisation a occasionné un retour sur deux phases de son itinéraire professionnel et personnel. La première est caractérisée par l’ambition qu’une jeune professionnelle voudrait bien réaliser. La seconde donne des frissons. La première coïncide avec les rêves qui traversent, il y a une quinzaine d’années, l’esprit d’une jeune professionnelle qui veut laisser son empreinte là où elle évolue, vu que sa passion pour le monde des affaires et sa vision de ce qui peut être fait sur le plan du leadership ne souffrent pas de l’ombre d’un doute. Elle se pose plusieurs questions. Parmi elles, le chemin sur lequel il faut s’engager pour devenir un directeur d’entreprise ; ce qu’il faut faire pour acquérir les pratiques et les normes d’exécution des tâches administratives, et ce qu’il faut entreprendre pour aller à la rencontre d’autres directeurs pour échanger sur ses projets et ses valeurs, ou comment repérer la piste devant lui permettre de contribuer au développement et à la croissance économique du pays. «Ce sont autant de questions qui trouvent leurs réponses dans la création du MIoD.»
C’est cette même jeune femme qui, par un concours de circonstances programmé, est nommée à la tête de ce même MIoD. Cette phase de son itinéraire professionnel donne des frissons car elle est intervenue à un moment où le pays faisait face à l’entrée en scène d’un phénomène auquel personne ne s’attendait, à savoir la soudaine émergence de la pandémie de Covid-19.
«Aujourd’hui, précise-t-elle, c’est d’une criante évidence que le MIoD est reconnu comme un partenaire incontournable par rapport à la promotion de la bonne gouvernance d’entreprise à Maurice, se permettant même le luxe de s’afficher comme la force propulsive dans cette tentative au profit tant du secteur privé que du secteur public. L’engagement que nous nous sommes donné pour effectuer un plaidoyer constant pour que les entités du monde des affaires aient recours aux normes et aux valeurs les plus élevées de la gouvernance d’entreprise a fait de nous un allié en qui les acteurs de ce secteur font confiance. C’est ainsi que nous ne transigeons pas par rapport à notre mission qui consiste à tout mettre en œuvre pour que les gestionnaires de sociétés comprennent que l’inclusion des valeurs propres à la bonne gouvernance d’entreprise est un facteur déterminant dans leur mode d’opération. L’itinéraire qu’a été le nôtre a été caractérisé par une détermination à rechercher les éléments susceptibles de participer activement à la croissance de notre évolution et à notre transformation permanente.»
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