Après le riz «ration», faudra-t-il s’attendre à une pénurie d’oignons sur le marché ? Le gouvernement indien a interdit l’exportation de ce condiment. Cette décision est entrée en vigueur dès vendredi en raison de la situation climatique et de celle politique dans la Grande péninsule. En effet, tout comme la production du riz «ration» et de farine, la récolte d’oignons a été impactée par le dérèglement climatique, ce qui a résulté en une hausse de prix sur le marché indien. Le gouvernement tente d’empêcher que le prix de l’oignon ne continue à grimper à l’approche des élections du Lok Sabha (NdlR : le parlement indien), prévues pour l’année prochaine. Comparé au prix de l’oignon l’an dernier, cette année, ce condiment coûte 97 % plus cher.

Cependant, le gouvernement indien autorise l’exportation des cargaisons d’oignons qui ont déjà été payées, de même que celles ayant notamment obtenu le feu vert de la douane. Il fera aussi une exception si la demande d’achat provient du gouvernement d’un pays importateur.

D’après les chiffres de Statistics Mauritius, l’Agricultural Marketing Board (AMB) a importé 5 264 tonnes d’oignons de l’Inde en 2022 alors que de janvier au septembre, cette importation s’est élevée à 9 884 tonnes d’oignons indiens. D’autres pays fournissent aussi le marché mauricien en oignons.

L’AMB insiste sur le fait qu’il n’y aura aucune pénurie pendant les prochaines semaines, plus particulièrement pendant les fêtes. Un proche de cette société tombant sous la responsabilité du ministère de l’Agro-industrie affirme qu’il y a suffisamment de stocks jusqu’à la mi-janvier. «Nous avons déjà lancé un appel d’offres. Plusieurs soumissionnaires de divers pays nous ont fait des propositions. Il est difficile d’en dire plus pour le moment en raison de la date de soumission des offres qui s’est clôturée mardi.»