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Tarifs de 40 %

L’industrie biomédicale sous haute tension

6 avril 2025, 13:30

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L’industrie biomédicale sous haute tension

L’annonce de nouveaux tarifs douaniers américains de 40 % sur certaines importations menace le secteur exportateur mauricien, en particulier l’industrie des primates, prévient Jacob Griffiths (photo), spécialiste du secteur et observateur avisé des échanges commerciaux entre Maurice et les États-Unis.

«The impending 40% tariffs represent a very significant challenge for Mauritius putting thousands of livelihoods at risk», déclare-t-il, soulignant l’inquiétude croissante au sein de l’ensemble du secteur exportateur mauricien. «I am aware of serious concerns amongst representatives of the entire Mauritian export sector but I can only comment in detail on the primate industry.»

Selon lui, ces nouvelles taxes sont tout simplement intenables pour les entreprises mauriciennes exportant des primates à des fins de recherche biomédicale. «It will be impossible for Mauritian primate exporters to absorb these 40% tariffs so this is an extremely concerning development for all of us which must be addressed urgently», insiste-t-il.

Dialogue bilatéral avec Washington, DC

Jacob Griffiths appelle les autorités mauriciennes à agir rapidement et stratégiquement sur deux fronts. D’abord, en instaurant davantage de prévisibilité dans le cadre commercial entre Maurice et les États-Unis. Ensuite, en capitalisant sur la position géostratégique de l’île et le contexte des récentes négociations sur les Chagos pour initier un dialogue bilatéral avec Washington, DC.

«It is pertinent that Mauritius addresses two important concerns. Firstly to bring more predictability in the trade regime between the USA and Mauritius. Secondly, Mauritius must leverage its unique strategic positioning and the recent negotiations on Chagos to have an urgent bilateral conversation with the USA and ensure a conducive trade regime is agreed upon which is beneficial to both the USA and Mauritius.»

À moyen et long termes, Griffiths suggère que cette crise pourrait inciter à la création de capacités de recherche à Maurice, afin de réduire la dépendance aux exportations. Mais il précise aussi que cela prendra du temps.

«In the longer term this can provide impetus for the industry to set up research capabilities in Mauritius that could mitigate these types of risks in the long-term. But of course setting up a domestic industry will take time», conclut-il.

L’industrie mauricienne de l’exportation de primates, bien que discrète, représente une part importante de l’économie scientifique et biomédicale du pays, avec des clients majeurs aux États-Unis. Ces nouveaux tarifs douaniers pourraient donc fragiliser un pan entier de l’économie spécialisée de l’île, avec des conséquences économiques et sociales lourdes.

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