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Services financiers

L’intelligence artificielle au cœur des préoccupations des instances internationales

26 février 2024, 21:00

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L’intelligence artificielle au cœur des préoccupations des instances internationales

L’intelligence artificielle (IA) a volé la vedette lors des travaux de la conférence internationale tenue le mercredi 21 février au Westin Turtle Bay Resort & Spa, à Balaclava. Situation occasionnée, en grande partie, par l’Organization of Securities Commissions (IOSCO), la structure des commissions qui regroupe les marchés des valeurs mobilières, et l’Africa/Middle East Regional Committee (AMERC) qui est l’un des quatre comités régionaux institué par IOSCO pour réunir les régulateurs des marchés financiers de la région.

L’innovation était l’un des trois thèmes de cette conférence. Un créneau qui lui va comme un gant. Car, par définition, l’IA est sans doute la technologie la plus convoitée des technologies émergentes. Cela, en raison de son potentiel à permettre à ceux qui le désirent de contourner les difficultés qui jonchent leur route en leur fournissant les outils nécessaires. Bref, la principale caractéristique du concept de l’innovation.

Les deux autres thèmes n’ont pas été choisis par hasard. Ils se réfèrent à deux défis que les services financiers vont trouver sur leur chemin et qui exigent de leur part l’obligation de repérer les pistes susceptibles de les aider à se conformer aux exigences qu’ils entraînent dans leur sillage. Il s’agit notamment de l’inclusion et de la durabilité.

Le premier ressemble plus à une mise en garde contre tout élément d’exclusion qu’un projet d’investissement ou de développement pourrait cacher. Quant à la durabilité dans sa définition écologique, elle traduit cette préoccupation de bon nombre de décideurs avertis du monde entier, à savoir la nécessité de considérer les perspectives d’un projet d’investissement ou de développement par rapport à sa portée à long terme. L’idée consiste à s’assurer que sa réalisation ne constitue pas, de quelque façon que ce soit, un préjudice pour les générations futures.

Pas étonnant d’ailleurs que la deuxième table ronde de la conférence animée par Renu Audit, directrice du segment de la Financial Services Commission (FSC) chargé de la surveillance des opérations du secteur mauricien des services financiers ait eu pour thème de discussion Intelligence artificielle et la robotique : comment la technologie peut-elle mieux servir les opérations des marchés des capitaux. Ces plateformes auxquelles les investisseurs peuvent avoir recours pour trouver les ressources financières nécessaires à la réalisation de leur projet.

Les participants à cette table ronde ont tous été partisans de la nécessité d’embrasser un changement lorsque son intégration dans un processus est inévitable même si cette tendance à un changement radical est occasionnée par les effets de l’application d’une technologie de rupture comme l’IA. Avec cependant la volonté de démontrer que l’IA doit demeurer avant tout un outil de travail dont l’utilisation doit être rigoureusement contrôlée. Car il s’agit d’une de ces rares technologies émergentes capables de pousser le plus loin possible son potentiel d’imiter l’être humain.

L’exemple le plus spectaculaire de la manifestation d’une volonté à ne pas ouvrir grandes ouvertes les portes des opérations d’affaires à l’IA, dont le recours est dans la visée de l’Union européenne (UE) depuis avril 2021. En raison du potentiel de cette technologie innovatrice, l’UE souhaite que son application soit sujette à une analyse serrée et classifiée en raison des risques qu’elle peut constituer pour les utilisateurs éventuels. Une situation qui devrait déboucher sur la réglementation de l’utilisation de cette technologie.

Le Parlement européen a pris le relais avec la ferme intention de veiller à ce que tout système d’opération inspiré des atouts propres à l’IA démontre qu’elle ne représente aucun souci en matière de sécurité, de transparence, de traçabilité, de risque pouvant constituer un préjudice à l’intérêt et les droits fondamentaux d’une quelconque partie ; de sa capacité à favoriser le recours à des initiatives pouvant renforcer des mesures destinées à la protection et à la conservation de l’environnement sérieusement mis à l’épreuve par les effets du dérèglement climatique.

Chez IBM, entreprise américaine devenue au fil du temps, une référence mondiale en matière de technologie, on est arrivé à la conclusion que le recours à l’IA doit être sécurisé. Pour ses dirigeants, l’utilisation de l’IA n’échappe pas aux obligations éthiques de veiller qu’elle ne soit pas un outil pour nuire à l’être humain. Sa charte pour que l’utilisation de l’IA soit transparente et explicable repose sur les obligations suivantes : l’explicabilité où le design ne doit pas être privilégié aux dépens de la transparence, l’équité pour un calibrage correct, la robustesse d’un système dès qu’il se transforme en un outil dans la prise de décisions importantes, la transparence pour jouer cartes sur table ou encore la confidentialité qui garantit que les données des consommateurs seront protégées.