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Laverite Zeness

Lionel, 30 ans, et Inès, 13 ans : une passion commune pour le slam

25 juillet 2025, 04:00

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«Peu importe notre âge, on a tous le potentiel de faire ce qui nous passionne – ça dépend juste de notre énergie et de notre volonté.» Ce furent les derniers mots d’Inès Tayer avant de quitter le plateau ce jeudi. Une phrase pleine de lucidité, prononcée par une jeune fille de 13 ans, qui résume à elle seule toute l’âme de cette nouvelle édition de Laverite Zeness.

À ses côtés, Lionel Roronoa, 30 ans, Congolais, étudiant à Middlesex University Mauritius et également auteur en devenir – il travaille sur un livre d’histoire pour enfants. Avec un tel écart d’âge, on aurait pu croire qu’ils n’avaient rien en commun. Et pourtant, sur ce plateau, une passion les réunissait : le slam. Un art qui ne les quitte jamais, pas même une seconde.

L’émission de cette semaine, portée par leur énergie complémentaire, nous a offert bien plus qu’une simple rencontre intergénérationnelle. Elle nous a reconnectés à cette force brute qui jaillit lorsqu’un enfant découvre sa voix, et à la sérénité d’un adulte qui a appris à l’écouter.

Inès, malgré son jeune âge, n’a rien d’une débutante. Sur scène comme dans ses cahiers, elle jongle avec les mots pour questionner le monde. Elle aborde, sans peur ni détour, des enjeux profonds : la justice sociale, la malbouffe, l’environnement. Ses slams sont des cris doux, des regards francs. Mais en dehors du micro, c’est dans la science-fiction qu’elle laisse vagabonder son imagination : «Quand j’écris mes romans, je peux créer des mondes.»

Lionel, lui, puise dans son vécu. Depuis des années, il fait la navette entre Maurice et le Congo, partageant son temps entre ses projets artistiques et ses engagements sociaux. Son slam est à la fois outil de réflexion et instrument de réparation. Il œuvre à sensibiliser le public en particulier les hommes à la notion de masculinité positive : «On a besoin de redéfinir ce que ça veut dire être un homme.»

Ensemble, Inès et Lionel ont offert un moment suspendu, tissé de poésie, de générosité et de résilience. Une rencontre improbable en apparence, mais qui prouve que les mots n’ont ni âge ni frontières. Seulement des cœurs pour les entendre.

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