Publicité

Concours pour les neuf à 15 ans

Lire à voix haute pour se révéler : le Centre culturel d’expression française valorise la lecture chez les jeunes

1 août 2025, 17:36

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Lire à voix haute pour se révéler : le Centre culturel d’expression française valorise la lecture chez les jeunes

Le concours aura lieu au CCEF, à Curepipe, le 9 août

Le Centre culturel d’expression française (CCEF) organise, le samedi 9 août, un concours de lecture à voix haute destiné aux jeunes âgés de neuf à 15 ans. À travers cette initiative spéciale vacances, le CCEF souhaite replacer le livre et la parole au cœur de l’éveil culturel et personnel des jeunes. Dans un monde dominé par les écrans, cet événement veut raviver le goût de la lecture et offrir aux participants une scène pour faire entendre leur voix… littéralement.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er août. Chaque jeune lecteur devra lire à voix haute un extrait de roman ou de conte de son choix pendant un temps maximum de trois minutes. Cette prestation se fera en public, devant un jury qui évaluera l’articulation, l’intonation, la posture, la présence scénique et la compréhension du texte.

Les meilleurs lecteurs seront récompensés. Des trophées, des livres offerts par la librairie Le Trèfle, des abonnements gratuits à la bibliothèque du CCEF et des attestations de participation sont prévus pour valoriser les efforts et encourager la pratique de la lecture.

Pour Mélanie Albert, présidente du comité d’activités du CCEF, cette compétition est née d’un constat simple : les vacances scolaires manquent cruellement d’activités valorisantes pour les jeunes et c’est là que le CCEF répond aux attentes avec sa bibliothèque qui est présente à Curepipe depuis 66 ans. «Le CCEF a à cœur la promotion de la lecture. Pendant les vacances hivernales, on note un vide culturel pour les jeunes. Ce concours est une manière de les ramener vers les livres», affirme-t-elle. lexp - 2025-08-01T213217.211.jpg ■ Mélanie Albert, présidente du comité des activités CCEF.

lexp - 2025-08-01T213323.900.jpg Noeline Frédéric, présidente du CCEF.

Elle insiste sur les bénéfices de la lecture à voix haute, qu’elle qualifie d’acte de partage et de transmission. Lire à voix haute, selon elle, transforme un acte individuel en expérience collective : «C’est aussi une manière de découvrir des textes qu’on n’aurait jamais ouverts seul.»

La lecture à voix haute ne se limite pas à lire : elle mobilise la parole, la respiration, l’écoute de soi et des autres. C’est ce que souligne Noëline Frédéric, présidente du CCEF et enseignante de formation. «Beaucoup d’élèves sortent du système éducatif sans avoir acquis les bases de l’oral. Cette lacune est un frein dans un monde où la communication est essentielle», explique-t-elle. Elle considère cette pratique comme une véritable formation à la prise de parole : «Lire devant un public, c’est travailler sa confiance en soi, sa diction, sa posture. C’est aussi apprendre à écouter, à dialoguer, à s’exprimer avec justesse.»

Dans un contexte où l’usage excessif des écrans inquiète de nombreux éducateurs, ce concours est aussi un acte de résistance douce face à la domination numérique. «Les écrans étouffent l’imagination des jeunes. Lire, c’est s’évader, créer, toucher, sentir… Le livre est un objet vivant», rappelle Mélanie Albert. «Ceux qui participent au concours sont souvent déjà lecteurs, mais leur lecture devient témoignage : ils ouvrent le monde du livre à leurs camarades.»

Depuis sa création en 1959, le CCEF œuvre pour la promotion de la langue et de la culture françaises à Maurice. À travers ce concours, l’équipe entend répondre aux besoins éducatifs actuels, notamment en mettant l’accent sur la maîtrise de l’oral et l’expression personnelle. «Nous suivons de près les réalités du système éducatif. Cette initiative vise aussi à combler certaines lacunes, notamment le manque de pratique de la lecture à voix haute dans les écoles», confie Noëline Frédéric.

Le concours de lecture à voix haute s’inscrit dans un calendrier plus large d’activités culturelles et éducatives que le CCEF souhaite développer en partenariat avec l’Ambassade de France, le Service de coopération et d’action culturelle et l’Association mauricienne des professeurs de français. L’objectif est clair : stimuler la jeunesse mauricienne autour de la langue française, à travers des concours, des ateliers, des cours de théâtre, de musique, de slam, et bien d’autres. Les participants au concours devront lire un extrait d’un texte qu’ils apprécient, qui les touche ou qu’ils ont envie de partager. Le concours est ouvert au public.

Publicité