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Agressé et menacé de mort
L’Israélien en lune de miel revient sur son calvaire
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Agressé et menacé de mort
L’Israélien en lune de miel revient sur son calvaire
(De g. à dr.) Mᵉ Tony Gukhool, le touriste israélien Peleg Magen et son épouse.
Ses vacances à l’île Maurice ne se sont pas passées comme prévues. Peleg Magen, 38 ans, n’est pas près d’oublier l’incident qui a entaché sa lune de miel. L’Israélien, originaire de Tel-Aviv, et son épouse Mika sont arrivés à Maurice le 5 septembre et ont séjourné dans un hôtel à Tamarin. Le couple espérait passer du bon temps dans l’île exotique.
Le vendredi 15 septembre, l’ingénieur, souhaitant profiter des vagues, est allé faire du surf sur la plage de Tamarin où il s’est fait agresser. Un individu n’aurait pas apprécié la présence d’un étranger. «J’ai demandé à louer une planche de surf. L’homme qui louait les planches m’a dit que ce serait difficile avec les locaux parce que cette partie leur appartient généralement. Je ne voulais pas de confrontation. Alors, j’ai dit au loueur que j’irai et que si les surfeurs ne veulent pas, je partirai.» Ainsi, conciliant, il a pris sa planche. «Un type m’a demandé d’aller ailleurs parce que cette zone leur appartient. Je suis allé du côté où il y avait d’autres touristes et je me suis dit que j’allais simplement profiter du paysage et m’amuser comme je peux. J’ai sorti ma caméra GoPro pour prendre des photos des montagnes et des surfeurs. Je n’ai pas ce genre de paysages dans mon pays.»
Une histoire de territoire
Pourtant, les choses n’allaient pas s’arrêter là. «Le gars est revenu vers moi, en colère, et m’a menacé en disant qu’il me tuerait si je prenais des vidéos de sa plage. J’ai essayé de calmer la situation en disant que je supprimerais la vidéo, mais il est devenu plus agressif. Il m’a attrapé et a jeté ma caméra dans l’eau. J’étais assez choqué. Il a continué à me menacer en disant qu’il me tuerait», confie Peleg Magen.
Alors que l’Israélien était allongé sur le ventre sur sa planche de surf, le suspect lui a donné des coups de poing dans le dos et l’a giflé plusieurs fois sur l’épaule droite ; il lui a pressé le cou avec la main. Peleg Magen est retourné au local de surf et a même vu l’homme qui l’avait agressé entrer dans un voiture, une Ford Focus de couleur blanche. Il a pu relever la plaque d’immatriculation.
La victime a relaté l’incident au personnel de l’hôtel, et souligne que celui-ci l’a bien soutenu et encouragé. Cependant, il dit ne peut en dire autant de la police qui, dans un premier temps, n’a pas voulu enregistrer sa plainte. «Des agents étaient prêts à le faire. Mais leur sergent a expliqué que je suis un touriste et que si l’affaire va en cour et que je ne suis pas au pays, je perdrais mon cas et que ce serait une perte de temps.»
Pas de grief contre Maurice
Peleg Magen explique qu’il y a aussi eu la barrière de la langue. «Bien que je me sois exprimé en anglais, les policiers ne comprenaient pas trop», souligne-t-il. Finalement, après l’insistance de l’hôtel auprès du «Station Manager» de Rivière-Noire, le sergent a enregistré la plainte du touriste. Le présumé agresseur, qui habite la région, a été confronté à la plainte du touriste israélien, dimanche. Il a nié tout acte de violence et a été autorisé à rentrer chez lui.
Peleg Magen relate que malgré cet incident regrettable, s’il a l’occasion de revenir dans l’île, il le fera mais évitera de surfer à Tamarin. «Des accrochages, il y en a partout. Malgré cette affaire, nous nous sentons en sécurité à Maurice. Je tiens à dire aux touristes qui, par malchance, vivent une mauvaise expérience, comme se faire agresser ou voler, de ne pas hésiter à faire respecter leurs droits. Les touristes ont aussi droit à la justice; ils ne doivent pas se décourager et doivent se tourner vers ceux qui vont les aider.»
Il a retenu les services de Mᵉ Tony Gukhool et souhaite que justice lui soit rendue. Son avocat trouve regrettable qu’il n’y ait eu aucune arrestation. «Je suis surpris que la partie accusée n’ait pas été inculpée. Il y a clairement des menaces de mort qui ont été formulées contre lui», explique l’avocat. Mᵉ Gukhool ajoute qu’il faudrait trouver des solutions pour les touristes, surtout à l’ère digitale. Il faudrait des provisions afin qu’ils puissent témoigner par vidéo. Le couple regagne son pays aujourd’hui.
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