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Colloque
L’océan Indien établit ses priorités en matière de VIH et des nouvelles drogues
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Colloque
L’océan Indien établit ses priorités en matière de VIH et des nouvelles drogues
La communauté de l’océan Indien est aux Seychelles du 13 au 15 novembre pour le colloque «VIH, Hépatites et Addiction».
Médecins, spécialistes, représentants des institutions, d’organisations non gouvernementales, représentants des populations clés discuteront lors du 19e colloque «VIH, Hépatites et Addiction». La rencontre a lieu à Beau-Vallon, aux Seychelles, depuis hier, et ce, jusqu’à demain.
Le sexe sous drogue, les nouvelles drogues et leurs dangers, la situation touchant au VIH, aux infections sexuellement transmissibles (IST), à la santé sexuelle. Les jeunes, les avancés dans la prise en charge et d’autres sujets font l’objet d’une réflexion commune dans l’océan Indien cette semaine. À l’issue des travaux, la région espère mieux orienter et coordonner ses actions pour améliorer une situation qui suscite toujours des inquiétudes
«VIH au Cœur des Soins Intégrés et Accessibles» : c’est autour de ce thème que discuteront les délégués de Maurice, de Rodrigues, de Madagascar, des Comores, des Maldives et de La Réunion. Réunis aux Seychelles, ils se penchent sur les nouvelles situations auxquelles la région est confrontée en matière de consommation de drogues, de santé sexuelle, entre autres. Le colloque est marqué par plusieurs présentations et discussions autour de sujets qui font l’actualité dans les pays de l’océan Indien. L’addictologue, le Dr Mété, a animé hier une conférence ayant pour sujet «Opioïdes dans la zone océan Indien : bonnes pratiques et nouveaux dangers». Il a été suivi du Dr Patrice Hémery, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, dont l’atelier a abordé l’épidémiologie des nouvelles substances psychoactives.
Ce dernier est l’un des principaux animateurs de la présentation sur le Chemsex. Il s’agit d’une tendance qui se répand où des produits psychoactifs sont consommés pendant et pour les relations sexuelles. Aussi référée comme «sexe sous drogues», cette pratique s’accompagne de prises de risques conséquentes à divers niveaux, surtout en matière de santé sexuelle. Réunis à BeauVallon, aux Seychelles, les délégués des pays envisageront des mesures à prendre pour minimiser les risques et mieux sensibiliser les concernés qui sont souvent des jeunes.
L’éducation à la sexualité retiendra aussi les attentions dans différents ateliers. Priscilla Li Ying, du Fonds des Nations unies pour la population, interviendra lors de la présentation ayant pour thème «Comprehensive Sexuality Education (CSE) : talking about sexuality to service users». Oser parler de sexualité en pratique clinique courante sera aussi discuté entre professionnels, alors que les chiffres touchant au VIH, aux IST et autres problèmes sont en hausse. Lors de ce colloque, les îles feront le point sur la syphilis qui est de nouveau une préoccupation avec les cas en hausse enregistrés, y compris à Maurice.
La mise à jour sur les stratégies thérapeutiques anti rétrovirales et l’optimisation des traitements dans le monde et dans les pays de la Commission de l’océan Indien (COI), les comorbidités et l’infection au VIH dans les pays de la COI, et la prise en charge de personnes trouvées positives seront aussi abordés. La parole sera donnée aux personnes infectées. Quant aux jeunes, ils parleront de leurs relations avec les médias et la manière dont ils souhaitent communiquer.
Présentes à cette rencontre, les associations élaboreront sur les bonnes pratiques développées dans les îles et les avancées notées. À cette occasion, PILS fera une présentation du centre Banian. Inauguré le 1er décembre 2023, ce one-stop shop situé à la rue St-Georges, à Port-Louis, est un espace d’accueil banalisé qui propose une panoplie de services liés au VIH, à l’hépatite C et aux IST. Ce projet innovant est développé en collaboration avec le ministère de la Santé.
Jacques ACHILLE des Seychelles
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