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Lucas Collet: un champion en gestation
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Lucas Collet: un champion en gestation
Sa détermination, son audace, la passion qu’il voue au judo le destine à un très beau parcours. Dans quelques années, le jeune Lucas Collet sera, sans nul doute, l’une des étoiles du judo mauricien. Et, pourquoi pas, continental ou même international.
Il n’a pas encore 15 ans. Lucas Collet les aura le 9 juillet prochain. Mais, il n’a pas voulu y voir une limite. Le 25 février dernier, il a tenu à s’inscrire dans la 50th Anniversary Senior Cup, compétition destinée aux seniors. C’était, pour lui, son baptême du feu dans cette catégorie. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas eu froid aux yeux. Il s’est battu sans aucun complexe. Mieux, il s’est même adjugé, au final, une médaille. Le bronze. Pas mal pour une première !
Le week-end dernier, il n’a malheureusement pas eu le même succès. Engagé dans le Tournoi international de la Réunion (TIREU), Lucas a fait son chemin jusqu’à la petite finale, qu’il a, hélas, perdue face à un combattant français. Mais, il ne se prend pas la tête pour autant, car il sait que sur la voie qui mène au haut niveau, il y a des victoires, comme des échecs. Et, qu’un échec est juste une opportunité pour continuer à travailler plus durement et s’améliorer davantage.
On tombe, on se relève
C’est ce qu’il va faire. Puisque c’est ça la mentalité du haut niveau, on gagne, on continue à s’entraîner pour devenir encore plus fort. On tombe, on se relève et on poursuit le travail. Depuis quelque temps, d’ailleurs, Lucas Collet dit avoir augmenté son rythme d’entraînement. De trois séances, il est passé à six. Les trois supplémentaires sont celles qu’il fait en compagnie des judokas de l’élite.
Lucas aime se frotter à eux. Particulièrement à Christopher Carron. Auprès de qui il apprend énormément. Il arrive même à Lucas de surprendre ce dernier de temps à autre. «L’autre jour, je parlais à Carron et il me disait son étonnement par rapport aux prises que Lucas exécute», nous raconte son père Laval.
Tiens, voilà justement d’où vient le talent, l’application et l’aplomb de Lucas. De son père, à coup sûr, qui fut, au vu de son parcours accompli sur le plan régional et continental (plusieurs fois champion de Maurice, deux fois médaillé aux Championnats d’Afrique – bronze en 1997 et argent en 2006 – et médaillé de bronze aux Jeux de la Francophonie en 1997, l’un des meilleurs judokas de sa génération. Mais il n’y a pas que son père, puisque maman aussi, à savoir Dolly Namaseevayen, fut une championne en son temps.
Le fait d’avoir deux champions à la maison pour le guider aide énormément Lucas dans son évolution. «Ce sont mes parents qui m’ont initié au judo alors que j’avais 9 ans. Ils sont toujours là à me conseiller, à me motiver, m’encourager afin que je m’améliore constamment et que je devienne aussi fort qu’eux.»
Il a le talent. Il travaille. Il a le soutien parental. Lucas a donc presque tout ce qu’il faut pour continuer à avancer sur sa voie. Ce qu’il lui manque, c’est forcément un peu plus de sorties sur le circuit continental. Pas qu’à lui d’ailleurs, mais tous les judokas mauriciens, particulièrement les plus jeunes, car un maximum de participations à des tournois étrangers et des stages, dès le plus jeune âge, est un impératif à la progression. Certains ne l’ont, hélas, pas encore compris.
Lucas, lui, est un fonceur. Il sait ce qu’il veut et connaît bien les exigences qui y sont attachées. Le jeune homme se dit prêt à faire tout ce qu’il faut, même si des difficultés puissent survenir en cours de route, pour arriver là où il veut. C’est où justement ? «Dans un premier temps, aux Jeux des îles de 2027», répond-il. Un bel objectif…
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