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Saisie de Rs 63 m de cannabis

L’un des quatre suspects libéré sous caution

27 novembre 2023, 13:30

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L’un des quatre suspects libéré sous caution

(Photo d'illustration)

Deux cautions de Rs 450 000 chacune et la signature d’une reconnaissance de dette de Rs 9 millions. Ce sont les conditions imposées par la Bail and Remand Court, mercredi dernier, à Benito Comarasamy Curpanen, qui réclamait sa remise en liberté suivant son arrestation dans le sillage de la saisie de drogue d’une valeur marchande de Rs 63 millions.

Le sergent Tapsee, qui a objecté à la remise en liberté sous caution du suspect, a expliqué qu’à la suite d’informations reçues selon lesquelles quatre suspects, à savoir Stéphane Damien Coureur, Jean Jason Harris, Yannick Auguste et le requérant, étaient impliqués dans l’importation de cannabis de La Réunion vers Maurice via la route maritime, une opération policière a été mise en place, le 1er juillet 2021. Un hors-bord a été repéré par l’hélicoptère vers 16 heures dans lequel se trouvaient le demandeur et ses complices. «Ils ont jeté huit sacs par-dessus bord et ils ont sauté à l’eau en voyant l’hélicoptère. Auguste et Harris se sont échappés tandis que Coureur et le demandeur étaient interceptés. Les huit sacs contenant du cannabis ont été récupérés, et la valeur totale de la drogue, après examen par le Forensic Science Laboratory, est de Rs 63 millions.»

Contre-interrogé sur le fait que le suspect Coureur avait déclaré que le demandeur et lui-même n’étaient pas au courant de la transaction illicite et qu’ils étaient allés pêcher et plonger, l’enquêteur devait répondre qu’il s’agit de la version donnée par le suspect Coureur mais qu’aucun équipement de pêche n’avait été trouvé à bord. Il a cependant concédé que le demandeur n’est pas le propriétaire du bateau, ni le skipper et qu’il n’y a aucune preuve suggérant qu’il sait conduire un bateau. Il a en outre confirmé que le demandeur avait un domicile fixe, qu’il avait deux enfants, qu’il exerçait un emploi rémunéré avant son arrestation et qu’il faisait l’objet d’une ordonnance d’interdiction.

Après avoir écouté son témoignage, la magistrate Zeenat Cassamally a noté que l’investigateur Tapsee n’a pas été en mesure d’indiquer la date à laquelle un procès serait intenté contre Benito Comarasamy Curpanen. *«Dans les circonstances actuelles, la cour estime que les risques identifiés, bien que plausibles, ne sont pas d’une grande ampleur et peuvent être réduits par l’imposition de conditions strictes telles qu’ils deviennent négligeables compte tenu du poids que la présomption d’innocence pèserait dans la balance.»*La magistrate a ordonné au requérant de se munir d’un téléphone portable équipé d’un «tracking tool» d’un système GPS.