Publicité

Transversale

L’Undertaker mancunien sait revenir d’entre les morts...

19 avril 2025, 06:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’Undertaker mancunien sait revenir d’entre les morts...

«Gooooooooal. Lacazette vient d’enterrer Manchester United dans son propre cimetière. Ça fait (2-4) pour Lyon. Il ne reste que 10 minutes.» On pouvait lire ceci sur le site Temps du Football alors que l’OL pensait avoir achevé la bête mancunienne, jeudi soir, dans les prolongations d’un quart de finale d’anthologie à Manchester. Hier matin, certains m’ont confié être allés se coucher à cet instant du match, dans une rage folle… mais l’ont regretté en découvrant le score final le lendemain au réveil !

Car les Red Devils n’étaient pas encore tout à fait six pieds sous terre, même à 10 minutes de la fin... Comme Aston Villa deux jours plus tôt face au PSG (victoire de prestige 3-2) et Arsenal la veille (qui a as phyxié le grand Real Madrid à l’aller comme au retour), les clubs de Premier League ont le chic de cultiver leur légendaire fighting spirit !

Jeudi soir le fameux Theatre of Dreams s’est changé en Théâtre des cauchemars pour l’Olympique Lyonnais. Les joueurs et leur entraîneur l’ont dit eux mêmes, ils pensaient que c’était plié… Après le carton rouge de Corentin Tolisso et la démonstration de force en prolongations en infériorité numérique, l’histoire semblait suffisamment belle pour qu’on puisse imaginer une remontada se transformer en demontada.

A la rue en Premier League, MU serait plutôt un mort vivant en Coupe d’Europe, frisant le surnaturel. Oui, l’Undertaker mancunien est capable de revenir d’entre les morts pour enterrer les espoirs de tous ceux qui se dressent sur son chemin cette saison en Europa League. Son invincibilité n’est pas usurpée, n’en déplaise à Cherki, Lacazette et les Gones, pleu rant à chaudes larmes et se demandant encore ou ils avaient pu... «fauter» après l’inconcevable 5-4 signé Man Utd. Et, cerise sur le gateau, avec l’improbable «Lord» Harry Maguire dans le rôle du bourreau ultime.

Certains diront que ce n’est «que» l’Europa League, mais il semble que le niveau était particulièrement relevé cette saison et que les batailles ont été épiques avec cette nouvelle formule de l’UEFA. S’il n’y a plus qu’Arsenal en Ligue des champions pour porter l’étendard de la Premier League, une finale 100% anglaise est toujours possible en Europa avec Tottenham (qui s’est dépêtré de la patate chaude Francfort) qui a un peu le même type de parcours que United dans cette compétition: nul en championnat, insubmersible en Europe ! Dès lors, Ange Postecoglou a bien raison de tancer les jour nalistes : c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens…

A voir Ruben Amorim et ses joueurs faire des sauts de cabri après le rocambolesque dénouement contre l’OL, on tient peut-être là l’acte fondateur dont avait besoin l’équipe d’Amorim. Et si après tant d’années de galère et tant d’humiliations depuis sa nomination cette saison, l’entraîneur portugais venait d’enclencher la nouvelle ère tant espérée par la United Army ?

Restons mesuré. Manchester Utd est toujours une maison en vrac qui a besoin de calme et de sérénité pour renaître vraiment de ses cendres. Wolves sonne à la porte ce week-end et bien malin qui peut prédire l’issue de ce duel.

La Premier League de 2025 est autrement plus compétitive qu’en 2013, lorsque sir Alex Ferguson tirait sa révérence. Le grand nombre de blessés au sein de l’effectif rend la marge de manoeuvre moins facile en championnat qu’en Europa League aussi. Il reste donc à transformer la parenthèse européenne enchantée en projet de relance durable pour que United redevienne la place forte qu’elle était jadis.

Publicité