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Décès de Kevin Ramlall
L’UPSEE réclame une rencontre avec le PM
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Décès de Kevin Ramlall
L’UPSEE réclame une rencontre avec le PM
L’UPSEE, rejoint par d’autres mouvements syndicaux, lors d’une conférence de presse, mercredi, à l’hôtel St Georges.
C’est toute une famille qui pleure la disparition de Kevin Ramlall, 38 ans. Sept mois après sa chute mortelle du toit du collège privé Darwin, ses proches continuent à réclamer justice et peuvent compter sur le soutien de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) et d’autres mouvements syndicaux, qui souhaitent également faire entendre la voix de cette famille éprouvée. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse, qui s’est tenue, mercredi, à l’hôtel St Georges.
Après le Candlelight de vendredi dernier, Arvind Bhojun, le président de l’UPSEE, a, une fois de plus, réaffirmé son soutien à la famille Ramlall. «Nous devons être solidaires envers cette famille car perdre un proche n’est pas facile, surtout qu’il est irremplaçable.» Il est revenu sur les circonstances qui ont mené à la perte de ce jeune père de famille. «On lui a demandé de faire du waterproofing alors qu’il n’était qu’un préposé à ce collège. Ce type de travail aurait dû avoir été confié à un professionnel, d’autant plus que l’État dépense de l’argent pour l’entretien des bâtiments.» Il raconte qu’avant sa chute, il a été contraint de transporter des matériaux à l’intérieur du collège. «Il a effectué ce travail sans aucune protection. Aujourd’hui, son épouse, qui est femme au foyer, et son enfant de trois ans le pleurent encore.» Il a également souligné que jusqu’à présent, la direction de l’école n’a toujours pas présenté ses condoléances à la famille. «Où est passée leur humanité ? Cette famille se retrouve aujourd’hui sans soutien financier et la mère de Kevin, qui vit avec eux, a besoin de soins médicaux. À ce jour, aucune forme de compensation n’a été proposée à la famille.»
Pour Arvind Bhojun, la justice prend trop de temps à être rendue. «Nous avons eu une réunion avec le département de la sécurité au travail du ministère du Travail, qui nous a informés que l’enquête est en cours. Une fois celle-ci terminée, le dossier sera transmis au Directeur des poursuites publiques, et ce sera à lui de le soumettre devant les tribunaux. Mais combien d’années cela prendra-t-il ? Tout cela pour que les coupables écopent peut-être d’une amende de Rs 75 000 alors qu’une famille reste dévastée… »
Il a été rejoint dans ses propos par Deepak Benydin, ainsi que par d’autres représentants syndicaux. Aujourd’hui, leur message est clair. Ils demandent toujours au Premier ministre d’intervenir dans cette affaire, «comme il l’a fait pour les familles ayant rencontré des problèmes suite à l’effondrement de leur maison. Qu’il accepte de rencontrer cette famille afin que celle-ci puisse lui décrire son calvaire. Qu’il les aide à obtenir une compensation et, surtout, que justice soit rendue», soutiennent les syndicalistes. Ils demandent aussi au ministre du Travail d’intervenir dans cette enquête, car un general worker ne devrait pas effectuer un travail destiné à un professionnel et surtout sans aucune protection.
Sanjay, le beau-frère de la victime, a également décrit les moments pénibles que traverse toute la famille depuis novembre dernier. «On ne peut contraindre une personne à effectuer un travail pour lequel elle n’est pas qualifiée. Et surtout que ce jour-là, les conditions météorologiques n’étaient pas bonnes. Son absence se fait encore cruellement sentir. Pourquoi n’y a-t-il pas de justice pour les gens modestes ?»
Dans un autre ordre d’idées, Arvind Bhojun a également demandé que justice soit rendue aux enseignants et aux élèves fréquentant le collège Friendship Filles à Goodlands. «Je tiens à exprimer ma gratitude envers la Private Secondary Education Authority (PSEA) pour avoir réagi à nos préoccupations. Cependant, les injustices persistent au sein de cette institution et j’ai même reçu une correspondance d’un parent indiquant que sa fille est pénalisée par le manque d’enseignants alors qu’elle a des examens importants à prendre.» Il demande que la PSEA agisse avec plus de fermeté dans cette affaire, d’autant plus qu’un membre de l’UPSEE est dans l’incapacité d’exercer ses fonctions en raison de la gestion de l’école.
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