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Meurtre de Vanessa Lagesse

Mᵉ Glover: «L’accusation et la police ont voulu coffrer Bernard Maigrot»

12 juin 2024, 10:00

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Mᵉ Glover: «L’accusation et la police ont voulu coffrer Bernard Maigrot»

Mᵉ Gavin Glover, Senior Counsel, qui représente Bernard Maigrot, n’est pas passé par quatre chemins pour démontrer que son client est devenu la cible de l’accusation et de la police. «Ils ont voulu coffrer Bernard Maigrot», a-t-il affirmé. C’est le principal argument de l’avocat lors des débats sur la motion de voir-dire présentée par l’accusation, représentée par Mᵉ Kevin Moorghen, Principal State Counsel. C’était aux assises hier, où Bernard Maigrot répond d’une accusation de meurtre de la styliste Vanessa Lagesse. Le juge Luchmyparsad Aujayeb, qui préside ce procès, a réservé son ruling pour vendredi.

Mᵉ Glover a demandé que la déposition du professeur Christian Doutremepuich, concernant quatre rapports émis par son laboratoire, soit exclue comme preuve contre Maigrot. «La décision de l’accusation et de la police d’avoir recours à ces quatre rapports est abusive à l’égard de mon client. It’s a question of targeting. Ils veulent utiliser ces nouvelles preuves scientifiques contre lui.» Mᵉ Glover a indiqué que Bernard Maigrot n’a jamais été confronté à ces quatre rapports, d’où sa décision de réclamer que les contenus soient exclus comme preuves. Pour l’avocat, la démarche de l’accusation et de la police vise à mettre la pression sur Bernard Maigrot. «L’accusation et la police, par leurs actions, sont en train de bafouer les droits constitutionnels de l’accusé», a fait remarquer Mᵉ Glover. Il est d’avis que la cour va s’assurer que Bernard Maigrot bénéficie d’un procès équitable et que ses droits constitutionnels soient respectés dans le cadre de la loi. «Il est inacceptable que l’accusation et la police fassent état des expert evidence en cour», a lancé l’homme de loi, soulignant que les droits de l’accusé sont garantis par la Constitution. Il a condamné les méthodes et «(…) the madness of the police» pour procéder à l’arrestation de son client. «Cela portera préjudice à Bernard Maigrot. La cour doit veiller à ce que les droits constitutionnels soient respectés.»

Mᵉ Moorghen a indiqué pour sa part que la police a adressé plusieurs correspondances à Bernard Maigrot pour le confronter aux nouvelles preuves scientifiques, dont certaines ont trait à l’ADN. Mais ce dernier n’a pas répondu à l’appel. Le professeur Doutremepuich, biologiste de Bordeaux, a été convoqué le vendredi 14 juin pour témoigner par visioconférence dans ce procès.