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Contestation de l’exercice de réenregistrement

Manifestation du collectif «Pa tous nou SIM card»: l’appel entendu

24 mars 2024, 15:00

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Avec l’échéance du 30 avril qui approche à grands pas en ce qui concerne le réenregistrement des cartes SIM, la résistance s’organise. Ainsi après que deux affaires ont été entrées en cour par l’activiste Ivor Tan Yan et l’avoué Pazhany Rangasamy, cette fois c’est le collectif «Pa tous nou SIM card» qui est descendu dans les rues de la capitale, hier, pour dire non à cette obligation. Et plusieurs dizaines de Mauriciens ont répondu à l’appel des organisateurs.

Selon un des membres du mouvement, Percy Yip Tong, il voit mal comment cet exercice de réenregistrement des cartes SIM servirait à mener un combat contre le trafic de drogue – raison évoquée par les autorités pour expliquer leur démarche. Il a ainsi mis en avant le fait que les informations de tout détenteur d’une carte SIM seront stockées par le gouvernement car les opérateurs ne peuvent pas désormais emmagasiner toutes les données sur leur système à eux et qu’ils ont dû se tourner vers le gouvernement pour les aider. Et cela alors qu’on en est, a-t-il dit, lors de la conférence de presse de vendredi, qu’à 40 % de réenregistrement.

Percy Yip Tong est également venu avec des chiffres fournis selon lui, par l’Information and Communication Technologies Authority. «800 000 cartes SIM réenregistrées à ce jour alors qu’il y en a deux millions en circulation. Ce qui veut dire que 60 % des personnes ne l’ont pas fait encore...» Il explique que «pouvwar dan (zot) lamé» et que si tel est le cas jusqu’au 30 avril prochain, le gouvernement n’aura d’autre choix que de repousser la date butoir. Après la manifestation, Percy Yip Tong a soutenu qu’il menait ce combat pour les générations futures et «nou ti zil».

À savoir que d’autres personnalités et politiciens se sont joints à la cause hier à PortLouis. Parmi eux, Arvin Boolell, Ehsan Juman, Stéphanie Anquetil, Rama Valayden, Nando Bodha, Rajen Narsinghen, Bruneau Laurette, Ivan Bibi, Narendranath Gopee, Nishal Joyram ou encore Raouf Khodabaccus. Ainsi selon le chef de file des Rouges au Parlement, cette contestation s’explique par le fait que «n’importe quoi pourrait être manipulé à la veille des élections». D’ajouter que la moindre des choses aurait été d’attendre que le judiciaire se prononce sur les deux affaires portées en cour. Une fois au pouvoir, a-t-il soutenu, le prochain gouvernement aura une «discussion franche et transparente» à ce sujet avec la population...