Publicité
Meurtre à Diolle, Glen-Park
Marie Lourdes Jolicoeur était lasse des coups de Jean Noel
Par
Partager cet article
Meurtre à Diolle, Glen-Park
Marie Lourdes Jolicoeur était lasse des coups de Jean Noel
Marie Lourdes Jolicoeur a été traduite en cour de Curepipe, hier.
Cela faisait des années que Marie Lourdes Jolicoeur, 49 ans, subissait les violences de son concubin Jean Noel Frederic Natian, âgé de 50 ans. Dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir partagé quelques verres ensemble, ils se sont rapidement endormis. Cependant, le lendemain matin, une dispute a éclaté. Selon les dires de Marie Lourdes, Jean Noel aurait saisi un couteau de cuisine et l’aurait menacée de mort. C’est en se défendant qu’elle l’a poignardé avec un cutter, le blessant mortellement. Les deux armes ont été saisies.
Les habitants de Parahoo Lane, à Diolle, Glen-Park, sont sous le choc. Ils ont appris que Jean Noel Frederic Natian, qui habitait une maisonnette dans la localité, a été tué, et que le meurtrier n’est autre que sa concubine, Marie Lourdes Jolicoeur, également connue sous le nom de Micheline. Originaire de Rodrigues, cette dernière est rentrée à Maurice il y a un peu plus d’une semaine après avoir passé quelques mois sur son île natale. Elle est également fichée au poste de police de Vacoas pour divers délits. Les choses n’étaient pas au beau fixe pour ce couple qui était ensemble depuis quelques années déjà. La présumée meurtrière était souvent victime de violences conjugales.
Dimanche, vers 9 heures, Micheline est sortie de sa maison, les vêtements et les mains recouverts de sang, et s’est mise à crier. Elle s’est ensuite dirigée vers un voisin pour lui dire : «Mo’nn touy mo misié ek enn cutter.» Le voisin, peinant à la croire dans un premier temps, a demandé à ses proches de se rendre au domicile du couple pour constater de visu les dires de Micheline. Il a ensuite appelé les policiers pour les informer. Entre-temps, Micheline est rentrée chez elle et a fermé la porte. Lorsque les policiers ont sonné à sa porte, la présumée meurtrière, déboussolée et sous le choc, a ouvert. Elle avait une entaille au bras. Plus loin, dans une chambre dépourvue d’électricité, gisait son concubin sur un lit trempé de sang. Jean Noel Frederic Natian avait, lui, une entaille au cou. Il y avait également des traces de sang sur le sol.
La suspecte a expliqué, dans un premier temps, aux limiers de la Field Intelligence Unit qui se sont rendus sur les lieux, qu’une dispute avait éclaté entre elle et son concubin : «Yer, mwa ek mo konkibin ki apel Jean Noel Frederic Natian, nou tou lédé finn lager ek enn cutter ek li finn bles mwa. La mo finn touy li ek mem cutter.» Jean Noel Frederic Natian s’est effondré, avant de se vider de son sang. Son décès a par la suite été attribué à une carotide sectionnée.
Marie Lourdes Jolicoeur a été arrêtée et conduite au poste de police. Elle n’a pas encore été formellement interrogée et a été traduite en cour de Curepipe, hier. La police s’est opposée à sa libération conditionnelle et elle a été reconduite en détention. Une charge provisoire de meurtre pèse sur elle.
Jean Noel Frederic Natian travaillait dans une ferme à La Mairie depuis de nombreuses années. Il était connu comme quelqu’un de tranquille et sans histoires. «Li ti enn extra bon dimounn. So sel problem ki li ti éna, li ti kontan bwar. Li ti bwar kot li ek kan li sou, li ti pé bat madam-la. Souvan bann vwazin inn tann zot pé lager, madam-la pé kriyé, pé gagn baté. Dimounn inn déza al tiré. Madam-la abitié fer alé-vini», confie un habitant de la localité. Les funérailles de Jean Noel Frederic Natian ont eu lieu hier au domicile de ses proches à La Brasserie.
Lors de son interrogatoire, Marie Lourdes Jolicoeur a expliqué que c'est dans la nuit de samedi qu'une dispute a eclaté entre eux. Elle s'est defendue, avant de prendre place sur le lit où se trouvait la victime, pour dormir. Ce n'est que le lendemain, en se reveillant, qu'elle s'est rendu compte que son concubin ne respirait plus.
Publicité
Les plus récents