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Corruption
Maurice gagne 1 point: Transparency Mauritius satisfaite
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Corruption
Maurice gagne 1 point: Transparency Mauritius satisfaite
Dans un communiqué signé par le board de Transparency Mauritius (TM) et non par le directeur, l’institution dit accueillir favorablement la progression de notre pays par 1 point (de 50 à 51), le faisant passer de la 57ᵉ à la 55ᵉ place dans le classement mondial de la perception de la corruption dans le pays pour 2023. TM donne la raison de ce «spectaculaire» progrès : «Une déclaration lors du dernier Budget […] avait fait mention du fait qu’une législation viendrait régulariser la situation des lanceurs d’alerte.» Toutefois, le communiqué ajoute prudemment qu’elle attend toujours que cette annonce soit légiférée. Et déclare de plus – cette fois avec courage – que «toute tentative récente de notre part pour travailler ensemble sur le projet de loi est restée vaine». TM ne dit pas avec qui elle voulait travailler.
Suivent quelques reproches d’ordre très général, sans montrer du doigt qui que ce soit ou quelque institution en particulier : la démocratie qui bute sur plusieurs comportements abusifs et injustes dont «l’exercice de la démocratie parlementaire où plusieurs députés parlementaires ont du mal à exercer leur fonction de questionnement de l’exécutif». Encore une fois, TM ne précise pas si ces «plusieurs députés» sont ceux de l’opposition ou de la majorité.
Le financement des partis politiques a également fait l’objet de l’attention du board de TM, qui souhaite qu’une loi soit votée pour l’encadrer. Cependant, l’institution ne pipe mot sur le «financement» des politiciens, c’est-à-dire les «bribes», les pots-de-vin.
Le droit à l’information est nécessaire, selon TM, pour «barrer la route à la petite et moyenne corruption» et devrait être voté. Et «les citoyens», pas TM, «ont la perception que la majorité des cas de grande corruption n’aboutissent pas en cour», mais sans que TM ne dise pourquoi et «dont la liste est bien trop longue». Enfin, elle accueille tout aussi favorablement l’institution de la Financial Crimes Commission mais, se mouillant un peu quand même, condamne l’érosion du pouvoir du Directeur des poursuites publiques. Le verbe «condamne» est toutefois fort.
Il faut savoir que le Corruption Perception Index de Transparency International se base justement sur la perception de corruption et non sur l’actuel taux de corruption. C’est d’ailleurs la critique principale adressée à l’international à ce classement.
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