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Accessibilité et égalité
Maurice sous la loupe du Comité des droits des personnes handicapées à Genève
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Maurice sous la loupe du Comité des droits des personnes handicapées à Genève
Le Comité des Nations unies des droits des personnes handicapées a ouvert, lundi, les travaux de sa 31e session, qui se tiendra au Palais des Nations, à Genève, jusqu’au 5 septembre. Les 26 et 27 août, le comité réévaluera le respect des droits des personnes handicapées par Maurice. Dans le cadre de cette évaluation, Maurice lui a remis en 2020 son deuxième rapport parallèle qui aborde les mesures prises par les autorités pour répondre aux besoins des personnes handicapées.
En ratifiant la Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées, Maurice a accepté d’être évaluée régulièrement par le Comité des droits des personnes handicapées. L’évaluation porte sur la manière dont les droits fondamentaux de ces personnes sont respectés dans chaque État membre. Depuis une semaine, les officiers du ministère de la Sécurité sociale mettent les bouchées doubles pour compléter les présentations en vue des séances à venir.
Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies évaluera également durant cette période le Burkina Faso, le Bénin, les Pays Bas, le Ghana, la Biélorussie, la Belgique, le Danemark et l’Ukraine. Ces neuf pays, parmi les 191 États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, sont tenus de subir des examens réguliers par le Comité, composé de 18 experts internationaux indépendants, afin d’évaluer la mise en oeuvre de la Convention et des recommandations précédentes du Comité.
Maurice, qui a ratifié la Convention le 8 janvier 2010 avec des réserves sur les articles 9 (par. 2 d), 11 et 24 (par. 2 b), sera examinée lors de dialogues publics tenus à Genève. Le premier rapport de Maurice, soumis en mai 2012, a été examiné en août 2015. Le rapport combinant le deuxième et troisième rapport était attendu en février 2020. Le rapport a été soumis en octobre 2020.
En octobre 2019, Maurice a reçu la liste de points établie par le Comité pour le rapport. Les réponses fournies par l’État mauricien à cette liste constituent désormais les deuxième et troisième rapports périodiques du pays. Plusieurs questions y sont traitées, notamment l’accessibilité des personnes handicapées aux infrastructures, l’accès à la justice, l’élimination de la discrimination dans le travail et autres domaines sociaux et la question d’abus sexuels, entre autres.
Le Protection & Promotion of the Rights of Persons with Disabilities Bill, voté à l’Assemblée nationale le 18 avril, constituera le point central de la présentation du ministère lors de l’examen par le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies. La nouvelle loi vise à renforcer la protection et la promotion des droits des personnes handicapées en introduisant des mesures concrètes pour éliminer les discriminations et garantir l’égalité des chances. Parmi les dispositions clés de cette loi, on trouve l’obligation pour les institutions publiques et privées d’assurer l’accessibilité des infrastructures, l’inclusion dans l’éducation et l’emploi, ainsi que la protection contre les abus et les violences.
Alors que la communauté internationale se prépare pour le Sommet de l’avenir du mois prochain, lors de l’ouverture des travaux, lundi, Andrea Ori, chef de la section des groupes cibles à la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a fait ressortir qu’une action collective pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable est nécessaire, et l’inclusion du handicap fait partie de la solution. Dans un récent rapport publié en juin, le comité constate qu’à six ans de l’échéance du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les personnes handicapées étaient toujours laissées-pour-compte.
En effet, les progrès réalisés par les personnes handicapées sur 30% des cibles des objectifs de développement durable sont insuffisants, 14 % des cibles n’ayant pas été atteintes ou les progrès étant au point mort ou inversés. Il s’agit notamment des objectifs relatifs à l’accès aux ressources financières, aux soins de santé, à l’eau et aux technologies de l’information et des télécommunications, ainsi qu’au renforcement de la résilience des personnes handicapées en cas de catastrophes et d’autres situations d’urgence.
D’autres écarts importants persistent entre les personnes handicapées et non handicapées, notamment en ce qui concerne l’insécurité alimentaire, la santé, l’accès à l’énergie et aux technologies de l’information et des télécommunications.
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